Témoin N°79 : Georges
SAADA
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Chargé
de mission pour l'Enseignement supérieur auprès du ministre de l'Éducation
nationale Alain Savary
de 1981 à 1984.
Le premier entretien de Georges SAADA (n°79) a été réalisé le 08/12/1997 ( Durée : 01:34:21 ). |
Le second entretien de Georges SAADA (n°79) a été réalisé le 09/01/1998 ( Durée : 01:37:40 ). |
Né le 10 août 1932 à Sfax en Tunisie
Georges Saada quitte la Tunisie à dix-sept ans, après ses études secondaires et l'obtention du baccalauréat. A Paris, il prépare les grandes écoles au lycée Louis-le-Grand en 1949-1950 et au lycée Buffon de 1950 à 1952. Il intègre l'École polytechnique en 1952 et prépare une thèse en physique des métaux. Docteur d'Etat, il est aussi diplômé de l'École normale supérieure des Télécommunications.
Après le service militaire, sa carrière se déroule d'abord dans l'armée qu'il quitte en 1960 au grade de capitaine, ses goûts le portant davantage vers la recherche. Après cinq années passées à l'Institut de recherches de la Sidérurgie, au poste d'ingénieur de recherche, il choisit de s'orienter vers l'enseignement universitaire.
D'abord, maître de conférences à l'université de Lille, il participe en 1969 à la création de l'université de Paris XIII Villetaneuse où il devient professeur en 1971. Il y dirige de 1973 à 1981 le laboratoire "Propriétés mécaniques et thermodynamiques des matériaux".
En 1981 il est chargé de mission, pour l'Enseignement supérieur, auprès du ministre de l'Education nationale, Alain Savary. A la fin du ministère Savary, il réintègre l'université Paris XIII et l'Office national d'Etudes et de Recherche sur l'Aéronautique.
Entretien
n° 1
Les origines familiales et la formation intellectuelle. Choix précoce pour une discipline scientifique, la physique.
Le contexte politique des années 1950, la question posée de l'engagement politique après 1958.
Fin de la carrière militaire en 1960.
Rencontre avec Alain Savary, portrait.
Situation de l'université avant et après la crise de 1968, à Lille puis à Villetaneuse. Création de filières professionnelles.
Adhésion au PS à sa création ; marginalisation des proches d'Alain Savary après le congrès d'Epinay.
Le ministère Savary en 1981 : la formation du cabinet, les membres du cabinet, les méthodes de travail du ministre, les consultations et la prise de décision.
Genèse de la nouvelle loi sur l'Enseignement supérieur : l'élaboration de la loi, les dispositions principales de la loi votée par le Parlement en janvier 1984 et du décret d'application de juin 1984, les réactions à la loi.
Entretien n°
2
Les Instituts universitaires de Technologie (IUT) : leur situation, le débat sur leur suppression, les demandes de création. Les effets de la loi de décentralisation de 1982, l'intervention de la DATAR, justification de leur coût et de leurs spécificités.
Rappel de la genèse de l'idée d'une professionnalisation des formations universitaires et de l'expérience des filières d'ingénieurs universitaires. Accueil et réactions des milieux professionnels à ces nouvelles filières.
La communication interne et externe du ministère de l'Education nationale. Le poids du débat "public/privé" dans les relations entre le ministre et les médias. Exemple de la suppression des mentions au baccalauréat et de leur rétablissement.
Bilan nuancé de l'action du ministère : A l'actif des réformes : la loi de janvier 1984, la carrière des enseignants, la réforme de la thèse ; la mise en place d'une direction chargée au ministère de la gestion des musées de l'éducation. L'école normale supérieure à Lyon. Les zones d'éducation prioritaires (Z.E.P).
La négociation sur le grand service public d'enseignement. Le remplacement de Christian Join-Lambert par Jean Gasol.
Les circonstances de la démission du gouvernement Mauroy. Réaction d'Alain Savary. Le devenir de l'équipe du cabinet, l'ouvrage d'Alain Savary En toute liberté .
Écoute de l'entretien
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