Témoin N°88 : Maxime SELIGMANN
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Chargé de mission auprès d'Alain Savary, ministre de l'Éducation nationale, 1981-1983.
Le premier entretien de Maxime SELIGMANN (n°88) a été réalisé le 26/03/1998 ( Durée : 00:31:06 ). |
Le second entretien de Maxime SELIGMANN (n°88) a été réalisé le 05/05/1998 ( Durée : 01:27:20 ). |
Né le 14 mars 1927 à Paris.
Maxime Seligmann commence ses études à Paris au lycée Janson-de-Sailly puis doit les poursuivre à Orléans et en zone libre à Aix-en-Provence et à Grenoble ; il entre dans un réseau de résistance en 1943, est reçu à l'automne 1944 au baccalauréat mathématiques élémentaires.
Dispensé de service militaire en raison de son activité dans la Résistance, il fait à Paris ses études de médecine : de 1951 à 1955 il est externe des hôpitaux de Paris puis il est reçu au concours d'internat et entre au CNRS en qualité de chercheur en immunologie à l'Institut Pasteur ; il devient en 1957 assistant de Jean Bernard à l'hôpital Saint-Louis.
Il est nommé en 1961 professeur agrégé et commence une triple carrière : professeur d'immunologie à la faculté de médecine de Lariboisière-Saint Louis depuis 1971, de médecin chef de service à l'hôpital Saint-Louis à partir de 1963 et de chercheur. Dès 1961, il dirige le laboratoire d'immunologie de l'Institut de recherches sur les maladies du sang puis de l'UER d'hématologie de l'université Paris VII ; il est directeur de l'unité 108 de l'INSERM à partir de 1968. Il siège en tant que membre élu au comité consultatif des universités de 1973 à 1975 et il est président de la sous-section d'immunologie de 1978 à 1982 ; il préside la commission scientifique spécialisée de l'INSERM de 1969 à 1975 puis de 1979 à 1983.
En 1981, il est chargé de mission auprès du ministre dans le cabinet d'Alain Savary jusqu'en en 1983.
Autres fonctions : Les présidences de la Société française et du Comité International d'immunologie, à partir de 1987 celle de diverses commissions et conseils scientifiques français et internationaux de soins et recherches sur le Sida et sur les essais thérapeutiques dans le Sida puis en 1996 la présidence du conseil scientifique de l'ANRS et du réseau européen des essais thérapeutiques dans l'infection VIH. Il est expert auprès de l'Organisation mondiale de la Santé et de l'Agence du médicament, membre de l'Organisation européenne de Biologie moléculaire (EMBO).
Il a pris sa retraite pour les activités de recherche à l'INSERM,
au CNRS et à l'Université Paris VII en 1988, pour sa fonction hospitalière à
Saint-Louis en 1993 et pour ses fonctions universitaires à Paris VII en 1996,
date à laquelle il devient professeur émérite.
Officier de la Légion d'honneur
Croix de Guerre 1939-1945
De très nombreux articles en immunologie, hématologie dans des revues médicales et scientifiques internationales.
Entretien
n° 1
Le milieu familial et les études : son père. Les études secondaires. La clandestinité totale, en 1943-1944 dans un réseau de résistance. Le baccalauréat à l'automne 1944. Son père résistant. Le choix des études de médecine, l'influence de Robert Debré, ami de la famille. La valeur du concours d'internat.
La sensibilité politique.
La rencontre avec Alain Savary : son voisin en Seine-et-Marne ; les relations d'amitié. La carrière politique d'Alain Savary dans les années 1950 et 1960, ses qualités morales. Alain Savary, François Mitterrand, deux hommes fondamentalement différents.
La
carrière du témoin : La triple mission des
hospitalo-universitaires.
L'Institut Pasteur ; chef de clinique de Robert Debré ; assistant de Jean
Bernard à Saint-Louis ; 1961, professeur agrégé ; regroupement des fonctions
cliniques et de recherche à Saint-Louis ; création
d'une discipline nouvelle, l'immunologie.
L'application par le témoin de la réforme Debré.
Entretien n°2
Au cabinet d'Alain Savary, ministre de l'Education nationale : Le résultat des élections de 1981, l'appréciation du témoin, la réaction du milieu médical.
Les offres de service du témoin à Alain Savary en 1981 ; l'entrée au cabinet en août 1981.
La personnalité du ministre, sa distance par rapport aux médias.
Les relations de travail puis d'amitié du témoin avec certains membres du cabinet.
Les attributions du témoin : les sciences de la vie et plus particulièrement la médecine. Le refus, en accord avec le ministre, de toute intervention dans la désignation des postes de professeurs en médecine. L'homogénéité du cabinet.
La formation politique du témoin par Michel Jouve à son arrivée au cabinet.
La réforme des études de médecine :constitution d'un groupe de travail ; rédaction d'un grand rapport, le Livre vert ; principal objectif, une meilleure formation des généralistes ; un examen national classant et validant à la fin du 2ème cycle, très contesté et abandonné dans le projet de loi en raison de la grande grève des étudiants, transformé en certificat de fin d'études ; les menaces de séquestration par les étudiants ;définition des filières, création de filières Recherche et Santé publique ; vote de la loi amendée, les appuis au Sénat et à l'Assemblée.
Écoute de l'entretien
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entretien est classé ORANGE. Il existe des clauses de restrictions
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