Témoin N°89 : Jean CASTAGNET
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Conseiller technique, chargé du premier degré, auprès du ministre de l'Éducation nationale, Alain Savary, 1981-1984.
Le premier entretien de Jean CASTAGNET (n°89) a été réalisé le 15/04/1998 ( Durée : 03:23:26 ). |
Né
le 13 juillet 1936 à Nogaro dans le Gers.
Aprés
des études primaires dans le Gers, principalement à Nogaro, où ses parents
sont directeurs d'école, Jean Castagnet entre en sixième au lycée Gambetta
de Toulouse, poursuit ses études secondaires au lycée d'Auch. Après le
baccalauréat en 1955 et propédeutique à l'université de Toulouse, il séjourne
deux ans en Grande Bretagne où il est assistant dans une grammar school.
Auxiliaire
d'anglais-français de 1960 à 1963 dans le Gers, il obtient le CA CEG. Après
son service militaire, Il occupe différents postes de maître de CEG dans le
Gers, jusqu'à 1969 où il est nommé PEGC de lettres-anglais au CES de Vic
Fezensac où il enseigne encore.
Secrétaire
départemental du SNI de 1970 à 1976, puis de la FEN à partir de 1974, il
devient secrétaire académique du SNI-PEGC en 1976 et responsable national de
la commission des collèges.
De mai
1981 à juillet 1984, il est conseiller technique auprès du ministre de l'Education
nationale Alain Savary, chargé du premier degré et associé à la réflexion
sur les collèges et la formation des maîtres. Après 1984, il retrouve son
poste d'enseignant.
Autres
fonctions
: Premier
secrétaire du Parti socialiste du Gers de 1987 à 1992. Mandataire départemental
de François Mitterrand aux présidentielles de 1988.
Chevalier de la Légion d'honneur.
Milieu
familial et formation scolaire puis universitaire.
La
carrière professionnelle jusqu'en 1981.
La
carrière syndicale au SNI, puis au SNI-PEGC et à la FEN, depuis le début
des années 1960. Le militantisme politique à la SFIO, puis à la FGDS et au
PS.
Les
premiers contacts avec Alain Savary dans les années 1970 à
Toulouse
: les amis communs, les rencontres au conseil régional de Midi-Pyrénées.
La
nomination d'Alain Savary au ministère de l'Education nationale en 1981 :la
proposition faite au témoin de participer au cabinet du ministre au poste de
conseiller technique, les causes de ce choix et de l'acceptation, les
convictions communes des deux hommes.
Les
deux principaux dossiers traités par Alain Savary lui-même : l'Enseignement
supérieur, le rapprochement des deux enseignements, public et privé ; la
position du témoin sur ce second dossier.
Le
cabinet du ministre : les attributions du témoin, les membres du cabinet avec
lesquels il a collaboré sur de nombreux dossiers : Thérèse Delpech,
Catherine Moisan, Yvon Robert, Jean Gasol, Christian Join-Lambert ; Francine
Best ; Jean-Louis Piednoir ; Claude Jeantet. Les contacts avec les directions
du ministère.
Portrait
d'Alain Savary : la confiance totale du ministre envers ses collaborateurs,
son interêt pour les innovations pédagogiques - par exemple le lycée de
Saint Nazaire -, la simplicité et la tolérance de l'homme.
Les
zones éducatives prioritaires (ZEP), la rénovation des collèges et les
projets d'action éducative (PAE) ; un financement insuffisant pour la rénovation
des collèges. Les rapports d'Alain Savary avec l'Inspection générale.
L'action
du témoin au ministère : la participation aux travaux de la commission
Legrand (collèges) et de la commission Favret (écoles), la formation des
instituteurs, la résorption de l'auxiliariat, la généralisation des PAE au
premier degré, la mise en place des conseils d'administration des établissements
scolaires, les rapports avec d'autres ministères. Les contacts journaliers
avec le ministre. Les échanges avec les syndicats, les mouvements pédagogiques,
les élus.
La
négociation du projet de la loi Savary : les relations entre Alain Savary et
François Mitterrand ; la position du président sur le rapprochement des deux
systèmes d'enseignement, l'application fidèle de cette position par son
ministre de l'Education nationale ; l'analyse des causes de l'échec ; les
sentiments d'Alain Savary en mai-juin 1984 ; la décision de François
Mitterrand du 12 juillet 1984 ; la démission d'Alain Savary ; analyse des
raisons de la décision du président de la République.
Le
processus de décision dans l'Education nationale : les relations entre Alain
Savary et les médias, les petits déjeuners avec la presse ; la communication
entre le ministre et les députés du groupe socialiste. Le ministre et la
volonté politique, le rôle des recteurs et des inspecteurs d'académie,
indispensables relais entre le ministre et toute la hiérarchie de l'Education
nationale.
La
volonté du témoin de retrouver dès la rentrée 1984 son poste d'enseignant.
Le maintien de relations amicales et de travail avec Alain Savary de juillet 1984 jusqu'à son décès en 1988.
Écoute de l'entretien
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entretien est classé ORANGE. Il existe des clauses de restrictions
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