Témoin N°101 : Danièle BLONDEL

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Fonction
Entretien(s)
Biographie
Décorations
Publications
Thème abordés lors des entretiens
Écoute de l'entretien

 

  Fonction 

Directeur des enseignements supérieurs, 1982-1985.

 

  Entretien(s)

Le premier entretien de Danièle BLONDEL (n°101) a été réalisé le 01/12/1998 ( Durée : 01:31:30 ).
Le second entretien de Danièle BLONDEL (n°101) a été réalisé le 16/02/1999 ( Durée : 01:35:19 ).
Le troisième entretien de Danièle BLONDEL (n°101) a été réalisé le 24/03/2000 ( Durée : 01:20:29 ).

 

  Biographie

 tri_vert.gif (834 octets)  Née le 6 mars 1935 à Issy-les-Moulineaux dans les Hauts-de-Seine. 

 tri_vert.gif (834 octets)  Après des études secondaires au lycée Duruy à Paris et le baccalauréat mathématiques élémentaires en 1952, elle entre en classe de Lettres supérieures au lycée Fénelon. Elle suit les cours de la faculté de droit et de l'Institut d'études politiques, licenciée en droit et diplômée de l'IEP en 1956, elle prépare ensuite un DES d'économie politique et un DES de sciences économiques. Après son mariage en 1959 avec Claude Blondel, elle s'installe à Strasbourg, obtient un DES de droit public et devient assistante à la faculté de Strasbourg en criminologie.

 tri_vert.gif (834 octets)  De retour à Paris, elle est assistante de sciences économiques à la faculté de droit et elle soutient en 1964 une thèse sur la coordination de l'énergie dans l'Europe des six.

 tri_vert.gif (834 octets)  Chargée de cours d'économie à Poitiers, elle réussit l'agrégation de sciences économiques en 1968. De 1968 à 1975, professeur à Orléans, elle assure également un enseignement à l'université Paris IX Dauphine où elle est nommée professeur de sciences économiques en 1976.

 tri_vert.gif (834 octets)  D'août 1981 à mars 1982, elle exerce la fonction  de vice-chancelier de l'université de Paris, elle est ensuite nommée directeur des Enseignements supérieurs et de juillet 1985 à décembre 1987, elle dirige le Centre d'Etudes et de Recherches sur les qualifications (CEREQ).

 tri_vert.gif (834 octets)  Membre du Comité national d'évaluation de la recherche de novembre 1989 à novembre 1992, elle est conseiller spécial du président de la Commission de l'Unesco "Education pour le XXIème siècle" de 1992 à 1995 et elle est choisie comme membre associé en 1993 puis membre en 1994 du Conseil des applications de l'académie des Sciences (CADAS).

 

Publications

 tri_vert.gif (834 octets)  L'énergie dans l'Europe des six : fondements d'une politique énergétique commune, Thèse, Cujas, 1966.

 tri_vert.gif (834 octets)  "Cadres de gestion : les qualifications pour demain" Revue française de gestion,  novembre-décembre 1987.

 tri_vert.gif (834 octets)  "A new type of Teacher training in France : The Instituts universitaires de formation des maîtres", European Journal of Education ,Vol. 26 n° 3 ,1991.

 tri_vert.gif (834 octets)  "L'ajustement de l'offre et de la demande de qualifications : le rôle du système éducatif", Communication au colloque annuel de l'Association française de Sciences économiques, septembre 1991, la Revue Economique - juillet 1992.

 tri_vert.gif (834 octets)  De nombreux autres articles de sciences économiques.

  

  Compte rendu analytique

tri_vert.gif (834 octets)  Entretien n° 1

Les années d'études et la carrière jusqu'en 1976 : un exemple de pluridisciplinarité.

Les études secondaires, les études supérieures en droit, l'IEP, la préparation à l'ENA.

A Strasbourg : DES de droit public, assistante en criminologie à la faculté de droit. A Paris, assistante de sciences économiques, la thèse. Chargée de cours en économie à Poitiers, l'agrégation de sciences économiques en 1968 ; les événements de mai 1968. Professeur à Orléans de 1968 à 1975 ; le choix de Dauphine en 1976.

Le milieu familial : son père d'origine italienne ; l'attachement aux valeurs républicaines ; une famille de trois enfants.

 Les choix du témoin : Refus d'un engagement politique mais forte adhésion aux valeurs de gauche ; Dauphine, une université expérimentale et plurielle ; la fondation avec Jeanne-Marie Parly du Centre de recherches sur le financement de l'économie et les déséquilibres (CREFED) ; la participation à un colloque au Sénat sur l'enseignement supérieur en 1980.

 Les responsabilités au ministère de l'Education nationale, 1981-1985 : Vice-chancelier de l'université de Paris ; Pierre Tabatoni, le chancelier ; les fonctions du témoin.

La création de la direction générale de l'Enseignement supérieur en 1982 ; entrevue du témoin avec Alain Savary, nomination comme directeur des Enseignements supérieurs ; la prise de fonction, la méthode de travail : les collectifs ; le témoin, première femme directeur à l'Administration centrale.

Les interlocuteurs au cabinet d'Alain Savary, Georges Saada et Georges Dupuis.

Les dossiers difficiles : la réforme des études de médecine en 1983 ; Maxime Seligmann ; le caractère interministériel de la réforme, le projet d'un internat unique, la violence de l'opposition ; le départ anticipé de Maxime Seligmann et la reprise du dossier par Bertrand Veil, conseiller pour la médecine du directeur de l'Enseignement supérieur ; les revendications des professions para-médicales.

Les relations difficiles avec le directeur du Centre national des Oeuvres universitaires (CNOUS) ; la demande des étudiants, l'augmentation des bourses.

Le problème de la formation des instituteurs ; la formation en trois ans, le DEUG-INSTIT ; l'hostilité des directeurs d'écoles normales ; le non-aboutissement du projet ministériel.

La création des MAFPEN.

La loi sur l'Enseignement supérieur : le rapport de Claude Gentet ; les réunions hebdomadaires avec les membres du cabinet spécialisés dans l'enseignement supérieur ; le canevas préparé par Geoges Dupuis ; la création des enseignements publics scientifiques, culturels, professionnels ; les objectifs d'Alain Savary ; la révision des statuts des grands établissements ; le problème de la sélection à l'entrée dans les différentes filières de l'enseignement supérieur ; l'introduction des trois conseils à l'université.

La longue discussion à l'Assemblée de la loi sur l'Enseignement supérieur en 1983, un "débat national" pour Alain Savary ; violence des interventions, hostilité de Laurent Schwartz. Les premières applications de la loi.

Le travail permanent avec Bernard Decomps, directeur de la Recherche.

Le rapprochement entre le monde de l'éducation et celui de l'économie grâce à Bernard Decomps et Jean-Louis Malgrange.

Evocation d'Alain Savary : un très grand démocrate.

Les entretiens avec Alain Savary.

Entretien n° 2

La direction des Enseignements supérieurs, juillet 1984-juillet 1985 : Les bonnes relations avec le nouveau ministre Jean-Pierre Chevènement mais multiplicité des centres de décision : le ministre et son directeur de cabinet, le secrétaire d'Etat aux universités Roger-Gérard Schwarzenberg et le directeur général de l'Enseignement supérieur Jean-Jacques Paillan.

L'utilisation des crédits de l'enseignement supérieur : arbitrage entre la réforme des premiers cycles et le développement de l'enseignement technologique.

Le cabinet de Jean-Pierre Chevènement : Le grand nombre de "conseillers clandestins" ; le directeur de cabinet, Yannick Moreau ; les interlocuteurs du témoin : Jean-François Girard, professeur de médecine, Jean-Hervé Lorenzi conseiller pour les enseignements supérieurs, Jeanne-Marie Parly.

Le travail du témoin avec Olivier Schrameck, directeur de cabinet de Roger-Gérard Schwartzenberg.

Les valeurs du ministre ; les points communs et les différences avec Alain Savary.

Le rapprochement entre l'éducation nationale et l'économie réussi par le ministre ; le sens de la formule "8O% d'une classe d'âge au niveau du baccalauréat". Jean-Pierre Chevènement, un homme de communication.

 L'enseignement supérieur : continuité de la politique menée à partir de 1982 ; l' ambiguité de la réforme des premiers cycles ; le bilan mitigé de la création des DEUST. La réforme des études doctorales.

 Le plan d'actualisation pour les PEGC ; le problème non réglé de la formation des instituteurs, les conflits d'intérêts entre les universitaires et les directeurs d'écoles normales, le mécontentement des élèves-instituteurs.

La demande des collectivités locales de création de pôles universitaires.

 La direction du CEREQ, juillet 1985 : Le départ du ministère, une décision personnelle ; les réactions à ce choix ; le statut et l'importance du CEREQ.

La nomination à la direction du CEREQ de Jean-Claude Dutailly directeur de cabinet de Nicole Catala et l'éviction de Danièle Blondel en décembre 1987.

 Le retour à Dauphine et les autres missions : le Comité d'évaluation de la Recherche : une expérience passionnante ; le CADAS.

Spécialisation du témoin dans l'économie de la Recherche de la technologie et de l'innovation.

 

Écoute de l'entretien

tri_vert.gif (834 octets) Cet entretien est classé ORANGE. Il existe des clauses de restrictions à son utilisation.