Témoin N°106 : Jean SIRINELLI

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Fonction
Entretien(s)
Biographie
Décorations
Publications
Thème abordés lors des entretiens
Écoute de l'entretien

 

  Fonction 

Directeur délégué aux Enseignements supérieurs et à la Recherche, 1970-1972.

 

  Entretien(s)

Le premier entretien de Jean SIRINELLI (n°106) a été réalisé le 09/02/1999 ( Durée : 01:35:26 ).
Le second entretien de Jean SIRINELLI (n°106) a été réalisé le 16/03/1999 ( Durée : 02:09:08 ).
Le troisième entretien de Jean SIRINELLI (n°106) a été réalisé le 13/04/1999 ( Durée : 02:58:34 ).
Le quatrième entretien de Jean SIRINELLI (n°106) a été réalisé le 18/05/1999 ( Durée : 02:04:44 ).
Le cinquième entretien de Jean SIRINELLI (n°106) a été réalisé le 11/06/1999 ( Durée : 01:54:06 ).

 

  Biographie

 tri_vert.gif (834 octets)   Né le 12 mai 1921 à Ville-di-Paraso en Corse.

 tri_vert.gif (834 octets)   Né en Corse dans une famille d'instituteurs, Jean Sirinelli commence ses études primaires en Corse et les termine à Paris. Il poursuit ensuite ses études secondaires au lycée Henri IV et passe son baccalauréat en 1939. Après hypokhâgne à Rennes et khâgne à Paris, il est reçu au concours de l'École normale supérieure en 1941 et termine une licence de lettres. A la Libération, en septembre 1944, il s'engage. Après sa démobilisation, il prépare l'agrégation. Reçu en 1946, il est nommé professeur au lycée de Reims.

 tri_vert.gif (834 octets)   Entre 1946 et 1948 il est titulaire de la chaire de français à l'Institut français de Bucarest. A son retour en France, il est chargé de mission à la Direction générale des Affaires culturelles et techniques du ministère des Affaires étrangères de 1948 à 1949.

 tri_vert.gif (834 octets)   Il poursuit ensuite une carrière universitaire : assistant de littérature grecque à la faculté de lettres de Rennes en 1949-1950 puis à la faculté de lettres de Paris de 1950 à 1953, agrégé répétiteur à l'École normale supérieure pendant sept ans, maître de conférences à la faculté de lettres de Dakar de 1959 à 1962.

 tri_vert.gif (834 octets)   Le Quai d'Orsay lui propose, en 1962, un poste à la Direction générale des Affaires culturelles et techniques, il accepte et assure pendant cinq ans les fonctions de chef du service de l'enseignement et des oeuvres.

 tri_vert.gif (834 octets)   En 1967, .il est nommé recteur de l'académie de Limoges.

 tri_vert.gif (834 octets)   Edgar Faure l'appelle en 1968 à la Direction générale des enseignements supérieurs, et de1970 à 1972 il est directeur délégué aux Enseignements supérieur et à la Recherche.

 tri_vert.gif (834 octets)   Après avoir été recteur de l'académie de Versailles en 1972-1973, il est nommé professeur de grec à l'université Paris-Sorbonne, de 1974 à 1990. Il assure parallèlement la charge de vice-président puis, en 1979, de président de la Commission nationale pour l'Unesco.

Décorations

 tri_vert.gif (834 octets)  Officier de la Légion d'honneur.

 tri_vert.gif (834 octets)   Commandeur de l'ordre national du Mérite et des Palmes académiques.

 

  Compte rendu analytique

tri_vert.gif (834 octets)  Entretien n° 1

Milieu familial.

Formation : études primaires et secondaires, classes préparatoires à Rennes et au lycée Henri IV à Paris. Les professeurs marquants : Jean Ghéhenno, Alba. La politique en khâgne. L'influence de la doctrine communiste sur cette génération. L'École normale supérieure entre 1941 et 1944 : les turnes, les anciens camarades.

 tri_vert.gif (834 octets)  Carrière :

Professeur de lettres au lycée de Reims.

Chargé de mission à la Direction générale des Affaires culturelles et techniques du ministère des Affaires étrangères.

Professeur à l'Institut français de Bucarest : l'ambiance, le contexte en 1946-1948. Le retour en France, la carrière dans l'enseignement supérieur. L'ancien système de nomination des enseignants du supérieur.

Agrégé répétiteur à l'École normale supérieure ; le changement de mentalité des normaliens.

L'université de Dakar en 1959-1962 : les enseignants, la formation du futur personnel politique de l'Afrique.

Témoignage sur Jérôme Carcopino.

Cinq années au Quai d'Orsay : une fonction politique et culturelle ; la charge des missions et des établissements d'enseignement à l'étranger, en Indochine, en Union Soviétique.

Recteur de l'académie de Limoges.

La nomination à la tête de la Direction générale des enseignements supérieurs par Edgar Faure en 1968. La structure de la Direction.

tri_vert.gif (834 octets)  Entretien n° 2

Directeur général des Enseignements supérieurs : Les conséquences du départ de Pierre Laurent. Le partage des tâches entre le cabinet du ministre et la Direction.

La loi d'orientation de l'Enseignement supérieur : une option de base, l'autonomie des universités et la dissolution des facultés. L'université française avant 1968. Le rôle joué par les doyens.

L'élaboration de la loi. La méthode de travail d'Edgar Faure ; les réunions consultatives, l'habileté et le rôle décisif du  ministre ; les influences.

 Les questions soulevées par l'autonomie des universités : l'autorité du recteur sur l'université, la question des diplômes nationaux, l'habilitation des professeurs d'université.

La participation des étudiants.

 Les consultations, la présentation du projet au Conseil supérieur de l'enseignement supérieur, au conseil supérieur de l'Éducation nationale, au Conseil d'État. La position de Matignon, de l'Élysée. La loi à l'Assemblée.

 L'application de la loi. La mise en place de nouvelles structures. Les troubles; les difficultés ; l'attitude du ministre Olivier Guichard. La fabrication des universités, le cas de Paris.

 La création du Conseil national de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, de la Conférence des présidents

La Recherche et l'université; la création d'un Bureau de la Recherche, et d'un Comité de la Recherche auprès du Directeur de l'Enseignement supérieur.

tri_vert.gif (834 octets)  Entretien n° 3  

La question des diplômes universitaires : Les universités peuvent-elles créer leurs diplômes ?

Rappel des causes des événements de 1968 : la réforme Fouchet, l'augmentation du nombre des étudiants, l'augmentation des effectifs en lettres. La Direction des enseignements supérieurs fixe quelques règles nationales tout en laissant aux universités une part de liberté régionale. 
Les discussions à propos des unités de valeur. Les difficultés avec la sociologie ; les résistances de quelques universités. 
Le cas de l'université de Vincennes. Une seule intervention possible pour la Direction des enseignements supérieurs, celle sur la dotation horaire. 
Élaboration par le témoin et André Casadeval d'ouvrages statistiques au sujet de la professionnalisation des études supérieures. 

Les maîtrises de sciences et techniques : leur création, leur but, les freins à leur développement. 

La loi Savary sur l'enseignement supérieur. Témoignage sur Alice Saunier-Seité. Témoignage sur Olivier Guichard : Georges Pompidou le choisit comme ministre de l'Education nationale ; l'homme, le ministre, son cabinet. Comparaison avec Edgar Faure : des personnalités, des méthodes différentes. La volonté d'Olivier Guichard de donner une indépendance totale aux services du ministère. L'absence d'intervention directe de l'Élysée auprès de la Direction des enseignements supé- rieurs. Un exemple du rôle de Matignon : l'attitude du Premier ministre Jacques Chaban-Delmas et de Jacques Delors, à l'occasion d'incidents à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm en 1969.

tri_vert.gif (834 octets)  Entretien n° 4  

La fonction de recteur : nouvelle définition par décret de 1966 ; la fonction a changé, les recteurs perdent de leur autorité morale, ils deviennent les administrateurs de l'Éducation nationale Le renouvellement des recteurs en 1966. Recteur de l'académie de Limoges en 1967-1968 : la nomination par Alain Peyrefitte sur proposition de Christian Fouchet. L'installation dans l'académie. La création d'une nouvelle université. Le métier de recteur en province, la nécessité de comprendre la politique locale, de donner de l'animation... Les réunions de recteurs à Paris en 1968 : " on ne voyait pas les vrais problèmes ". Le malaise lycéen dans l'académie de Limoges. Les événements de mai 1968 dans l'académie ; la manifestation étudiante devant la préfecture. Mai 1968 à Paris : " un ministère désemparé ".

Recteur de l'académie de Versailles en 1972-1973 : Une nouvelle académie où tout est à créer.
Les problèmes posés par les villes nouvelles. Les difficultés spécifiques des académies très urbanisées. Une structure à repenser. La politisation de la fonction de recteur. La démission du témoin demandée par Joseph
Fontanet. La création de l'université de Corte. Conclusion sur la fonction de recteur.


tri_vert.gif (834 octets)  Entretien n° 5

Professeur à l'université de Paris-Sorbonne. La situation de l'enseignement supérieur en 1974, sa grande diversité ; la difficulté de créer des passerelles d'un pays à l'autre. Le cloisonnement des enseignements à Paris-IV pour le grec, pour les sciences. Les étudiants : la baisse des effectifs en grec ; le niveau ; l'augmentation générale des effectifs depuis la Libération. L'apport de la loi d'orientation de l'enseignement supérieur d'Edgar Faure : la responsabilisa tion des universitaires. Les relations entre professeurs et étudiants. Le recrutement des enseignants du supérieur. L'entrée à l'université, la difficulté de changer la forme du baccalauréat. La réintégration dans le cursus universitaire des élèves de LEP, de ceux qui ont suivi une formation permanente. Les grandes écoles. Les classes préparatoires. L'avenir de l'enseignement supérieur, ses liens avec la recherche.

  Écoute de l'entretien

tri_vert.gif (834 octets) Cet entretien est classé ORANGE. Il existe des clauses de restrictions à son utilisation.