Témoin N°118 : Patrick FRIDENSON

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  Fonction 

Secrétaire national du SGEN   pour l’enseignement supérieur de 1981 à 1983. 

  Entretien(s)

  Biographie

    Né le 25 février 1944 à Paris. Fils d’Alexandre Fridenson, né en 1906, ingénieur chimiste, et de Dora Bartfeld, née en 1908, docteur en médecine.

    S’il suit d’abord la voie scientifique de ses parents, Patrick Fridenson, bachelier en 1960, choisit pour ses études supérieures les sciences humaines. Admis à l’Ecole Normale Supérieure en 1962, il est reçu à l’agrégation d’histoire en 1966. En 1967-1968, il remplit ses obligations militaires au Service historique de l’Armée de l’Air.

     Il est assistant à Nanterre lorsqu’il soutient en 1971 sa thèse de doctorat, à la suite de laquelle il devient maître-assistant d’histoire contemporaine.

    Engagé dans l’action militante syndicale depuis 1963, il est dès 1974 dans l’équipe dirigée par Jean Gattegno, l’un des responsables nationaux du Syndicat général de l’Education nationale (SGEN). De 1980 à 1983, il est secrétaire national de la branche enseignement supérieur du SGEN mais il demeure, après cette date, dans l’équipe de direction du syndicat. Il en est l’un des représentants élus au Conseil National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, où il siège de 1976 à 1998. Son action au service de l’Enseignement supérieur s’est fondée sur sa pratique professionnelle.

    Poursuivant une carrière d’enseignant-chercheur à l’université de Paris X comme maître-assistant de 1971 à 1985, il devient en 1985 directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales ; il est un des pionniers de l’exploitation des archives d’entreprises (Renault) et il est un spécialiste de l’histoire des économies et des sociétés à l’âge industriel.

Décorations

   Chevalier de la Légion d’Honneur

Publications

   Thèse : Histoire des usines Renault, tome 1 : Naissance de la grande entreprise, 1898-1939 1^ère édition 1972, 2^ème édition 1998.

   Enseignants d’aujourd’hui ou d’hier ? Politique aujourd’hui, 1969.

   Les mouvements enseignants, Les cahiers du radicalisme, 1999, p 165-168

   Les engagements des universitaires après 1968 et avant 1981 in Marc-Olivier Baruch (dir) Une voix qui manque. Ecrits en mémoire de Jean Gattegno, Paris, Fayard, 1999, pages 125-135.

  Compte rendu analytique

 Entretien n° 1

L’engagement syndicaliste et la carrière.

L’alternance et la formation du gouvernement de Pierre Mauroy. Les questions d’éducation au Parti socialiste. Louis Mexandeau. Alain Savary et ses proches collaborateurs.

La situation dans l’université depuis 1976. La politique menée par Alice Saunier-Seité et ses conséquences : mécontentement accru, antagonismes amplifiés, détérioration du débat avec les universitaires. Les séquelles durables de cette période. Le déclin amorcé des effectifs syndiqués et les relations entre les syndicats.

 L’action du ministère Alain Savary : les différents intervenants dans la préparation des politiques à conduire. La personnalité du ministre. La diversité des membres du cabinet. Les relations avec la Direction générale de l’Enseignement supérieur et de la recherche. La mise en œuvre d’une méthode de consultations.

 Entretien n° 2

Le SGEN et l’enseignement privé en 1981 : une question qui n’apparaît pas comme une priorité.

 Le SGEN  et la FEP : une bonne entente au niveau national. Les autres syndicats de l’enseignement privé au Conseil supérieur de l’Education nationale (CSEN). Les interventions du SGEN sur la loi de l’enseignement supérieur privé à propos de la laïcité, des Grandes écoles privées, et de l’intégration optionnelle d’une Grande école privée dans une université publique.

 L’opinion du témoin sur l’influence du SGEN dans le cabinet Savary. Le choix d’Alain Savary pour le ministère de l’Education nationale. Les « alliés » du SGEN au sein du cabinet.

 La position de la CFDT au CSEN : Nicole Notat donne au SGEN la consigne de voter contre la loi Savary. La perplexité du témoin.

  Écoute de l'entretien

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