Inventaire des instruments scientifiques anciens
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Acoustique et mouvements vibratoires - Acoustique


Appareil de Koenig pour l'analyse des timbres des sons musicaux.

Sur un bâti trapézoïdal de 1 mètre de haut, sont disposés, en hauteur, huit résonateurs de Helmholtz (voir plus loin la note sur ceux-ci). Chacun communique, par un tube en caoutchouc partant de la petite ouverture, avec une capsule manométrique (voir ce mot, plus loin); les becs de gaz de ces capsules se trouvent rangés parallèlement à un parallélépipède qui porte quatre miroirs et qui, actionné par une manivelle, peut se mouvoir sur son axe principal. La rotation rapide de ces miroirs permet de décomposer un mouvement rapide, ou du moins l'image visible d'un tel mouvement, en séquences perceptibles à l'oeil par le phénomène de persistance rétinienne. On peut voir aisément dans la surface de ce miroir mobile, par l'état de repos ou d'agitation des flammes, quels sont les résonateurs qui entrent en vibration.

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Rudolph Koenig, Quelques expériences d'acoustique, Paris, 1882.

Quand on fait vibrer un corps sonore, un diapason par exemple, et qu'on le promène devant les ouvertures des résonateurs, le son est renforcé dès qu'il passe devant le résonateur qui rend le son de même hauteur: la flamme de ce résonateur apparaît agitée dans le miroir. Si donc, on fait entendre un son composé, pour étudier les harmoniques de ce son et leur intensité relative, on promènera le corps sonore devant les ouvertures des résonateurs, et l'on verra  certaines flammes agitées, tandis que les autres restent en repos.

L'agitation plus ou moins vive de chaque flamme permettra de juger de l'intensité comparative des divers harmoniques. C'est ainsi qu'on peut constater ce fait, qu'une variation dans le timbre d'un son de hauteur donnée résulte de la différence des harmoniques qui le composent et de la prédominance de tel ou tel de ces sons secondaires.