Inventaire des instruments scientifiques anciens
dans les établissements publics

Statique des fluides - Hydrostatique


Balance hydrostatique
Inscription : Dumotiez frères rue du Jardinet Paris

Laiton, acier, exemplaire de l'Université de Lyon. Tout corps plongé dans un liquide est soumis à l'action de deux forces opposées: la pesanteur, qui tend à l'abaisser, et la poussée du liquide, qui tend à le soulever avec un effort égal au poids même du liquide que déplace le corps. Le poids de celui-ci est donc détruit en totalité ou en partie par cette poussée, d'où l'on conclut que "un corps plongé dans un liquide perd une partie de son poids égale au poids du liquide déplacé." C'est le fameux principe d'Archimède, qui sert de base à la théorie des corps plongés et des corps flottants, principe découvert par le célèbre géomètre grec, mort à Syracuse en 212 avant J.C.

La balance hydrostatique, qui permet la démonstration par l'expérience du principe d'Archimède, est une balance ordinaire, assez haute, dont chaque plateau est muni d'un crochet, et dont le fléau peut s'élever à volonté, à l'aide d'une crémaillère commandée par le pignon d'une vis à godrons. Un petit encliquetage d'acier retient la crémaillère lorsqu'on l'a soulevée.

L'expérience se déroule comme suit: le fléau étant remonté, on suspend au dessous de l'un des plateaux, un cylindre creux, et au dessous de celui-ci, un cylindre plein dont le volume est exactement le même que la capacité du premier. Dans l'autre plateau, on place des poids jusqu'à ce que l'équilibre s'établisse.

Si alors on remplit d'eau le cylindre creux, l'équilibre est naturellement rompu; mais si on abaisse en même temps le fléau de manière que le cylindre plein plonge entièrement dans un vase d'eau placé en dessous, on voit l'équilibre se rétablir. Le cylindre plein perd donc, par son immersion, une partie de son poids égale au poids de l'eau versée dans le cylindre creux. La capacité de ce dernier cylindre étant précisément égale au volume du cylindre plein, le principe d'Archimède se trouve démontré. Source Ganot, s.d., p.84)

Détail du fléau et des inscriptions