Inventaire des
instruments scientifiques anciens
dans les établissements publics
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Machine d'Atwood
Inscription : DELEUIL PARIS
Vers1850
Laiton verni, acier, acajou, hauteur 2m40. Lycée Lalande,
Bourg-en-Bresse. Appareil servant à rendre sensibles les lois de la pesanteur, en
reproduisant la chute de corps au ralenti, et permettant ainsi la démonstration de la
deuxième loi (loi des espaces: les espaces parcourus sont proportionnels aux carrés des
temps) et de la troisième loi (dite des vitesses, proportionnelles aux temps) de la chute
des corps. La machine d'Atwood consiste en une colonne hexagonale (Deleuil, Hempel) ou cylindrique (Pixii) de 2 mètres au moins de hauteur. Sur le devant se trouve un mouvement d'horlogerie réglé par un balancier qui bat la seconde. A droite de la colonne est une échelle graduée en centimètres, et destinée à mesurer les espaces parcourus par les corps qui tombent. Le long de cette échelle glissent, à frottement doux, deux curseurs indépendants l'un de l'autre; celui du dessous porte horizontalement un disque de laiton plein. Celui du dessus porte un disque ouvert en son centre. Enfin au dessus de la colonne est une poulie verticale dont l'axe, au lieu de reposer sur deux coussinets fixes, s'appuie sur les jantes (croisées deux à deux) de quatre roues, ce qui substitue un frottement de roulement à un frottement de glissement, et rend le mouvement de la poulie très doux. Un fil fin, qui porte deux poids rigoureusement égaux et se faisant équilibre dans toutes les positions, s'enroule dans la gorge de la poulie. Les corps qui doivent tomber sont posés sur un petit plateau qui est fixé à un axe horizontal qui porte un petit taquet commandé par le mouvement d'horlogerie au moyen d'un levier. Le système est conçu pour faire basculer le plateau, laissant tomber le corps qu'il soutenait, au moment où l'aiguille arrive au zéro du cadran d'horlogerie. |
Ces détails connus, il faut préciser que le
ralentissement que cette machine apporte à la chute des corps, résulte de ce principe de
mécanique que, lorsqu'un corps en mouvement en rencontre un autre en repos, il lui cède
une partie de sa vitesse d'autant plus grande que la masse du deuxième corps est plus
considérable par rapport à celle du premier. (Par exemple si un corps de masse 1 en
rencontre un autre en repos dont la masse est 19, la masse totale devenant 20, la vitesse
commune, après la rencontre, n'est plus que le vingtième de celle dont était d'abord
imprimé le premier corps. |