Inventaire des
instruments scientifiques anciens
dans les établissements publics
Mécanique | - | Mécanique et pesanteur |
Machine de Morin
Structure en fonte et acier, parfois en bois; cylindre en
bois peint. Lycée Lakanal, Sceaux, Henri IV, Paris, Banville, Moulins. |
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Source: notice sur les instruments de précision construits par J.Salleron. Paris, 1864 |
Or, en mesurant les écarts entre ces lignes horizontales, on constate qu'ils sont
entre eux comme les nombres 1, 4, 9, 16,... c'est à dire comme les carrés des temps
correspondants.
Il y a beaucoup de contraintes pour réunir ces conditions d'expérience. Ainsi, le corps
dont on doit étudier le mouvement est une petite masse de fonte de forme
cylindro-conique. Le choix d'un matériau dense et travaillé dans une forme
aérodynamique est déterminant pour rendre négligeables ses frottements à l'air. Cette
masse est guidée dans sa chute par deux fils métalliques verticaux et parallèles, qui
lui servent de rail. Un crochet monté sur lame-ressort est fixé en regard de la base
supérieure du cylindre, pour maintenir le corps à cette hauteur. Luniformité du
mouvement du cylindre est assurée par la chute d'un poids accroché à une corde
enroulée autour d'un tambour à cliquet. On actionne celui-ci au moyen d'une manivelle
pour faire remonter le poids-moteur.
Le tambour communique son mouvement par une roue dentée à une vis sans fin que porte
l'axe du cylindre. Un grand régulateur à ailettes modère la chute et améliore la
constance de mouvement du cylindre. Ce nest que lorsque celle-ci est atteinte, vers
les deux tiers de la chute du poids-moteur, que l'on réalise l'expérience, en libérant
le poids mobile. Peu de machines de Morin ont survécu. Cela tient peut-être aux
importantes dimensions de ces instruments relativement encombrants.