Inventaire des
instruments scientifiques anciens
dans les établissements publics
Métrologie | - | Mesure |
Tour à diviser
Vers 1880. Inscription : Barthélémy Bianchi, Paris [exemplaire Decour]
Lycées: Decour, Paris; Turgot, Paris; Fermat, Toulouse.
L'essentiel du tour à diviser réside dans la vis micrométrique qu'il convient de décrire dans un premier temps. On nomme vis micrométrique toute vis qu'on emploie pour mesurer avec précision des longueurs ou des épaisseurs. Lorsqu'une vis est bien exécutée, son pas, c'est-à-dire l'intervalle de deux filets consécutifs, doit être partout le même; d'où il résulte que si la vis tourne dans un écrou fixe, elle avance, à chaque tour, d'une longueur égale à celle du pas; et que pour une fraction de tour, 1/10e par exemple, elle n'avance que d'un dixième du pas. Par conséquent, si ce pas est d'un millimètre et si, à l'extrémité de la vis, on a placé un disque divisé en 360 parties égales, et tournant avec elle; en ne faisant marcher ce cercle que d'une division, on fait avancer la vis de 1/360e de millimètre. . | |
Exemplaire du lycée Turgot, Paris |
C'est sur ce principe que sont construits les palmers, instruments utilisés dans les
ateliers de tourneurs. Au lieu d'un écrou fixe et d'une vis mobile, on peut adopter le
principe inverse, en employant une vis fixe, c'est-à-dire une vis qui tourne sur
elle-même, mais qui n'avance pas dans le sens de sa longueur, et qui entraîne un écrou
mobile portant un chariot.
C'est sur ce principe qu'est fondée la machine à diviser. Un banc en fonte porte une vis
au filet régulier, sur l'axe de laquelle est montée une roue divisée. Cette longue vis
est placée entre deux rails qui soutiennent un chariot mobile, support de l'objet que
l'on veut diviser. Une potence fixée au banc porte un index, sorte de pointe métallique
qui surplombe le chariot. Par sa rotation, la vis entraîne un peigne (ou un écrou) qui
engrène sur son pas, et qui est attaché au chariot qui glisse alors à frottement doux
le long des rails. L'ensemble de l'instrument est souvent protégé de la poussière par
une vitrine parallélépipédique, que l'on n'a pas représenté sur la photo.
On fixe sur le chariot l'objet à graduer (règle ou thermomètre par exemple) dont on
peut, au moyen de la roue divisée, contrôler le déplacement latéral. L'index de métal
permet de pointer les endroits sur lesquels on portera des marques, par exemple par
gravure.