Inventaire des instruments scientifiques anciens
dans les établissements publics

Métrologie - Mesure


Vernier (vue rapprochée d'un théodolite)
Vers 1880. Inscription : Ateliers Ruhmkorff, J. Carpentier Ingr. Constr. Paris n°1270

Le vernier tire son nom de celui de son inventeur, mathématicien français qui vécut au XVIIe siècle. Cet instrument s'est employé dans de nombreux instruments de physique, comme les baromètres et cathétomètres. On l'utilise de nos jours dans différents appareils de mesure: pieds à coulisse, jauges de profondeur, etc. Le vernier est formé de deux règles coulissantes l'une sur l'autre. La plus grande est fixe et divisée en parties égales (aujourd'hui des millimètres); la plus petite règle est mobile, c'est elle qui est proprement le vernier. Sa graduation présente la caractéristique suivante, c'est que dix de ses divisions égalent en longueur 9 des divisions de la grande règle.

Il résulte de cela que chacune de ces dix divisions est plus petite d'un dixième que celles de la grande règle. Si l'on fait coulisser la petite règle sur la grande de l'intervalle qui correspond à la longueur d'un objet à mesurer, soient n divisions plus une fraction, le vernier pourra évaluer cette fraction, en dixièmes de millimètres, il suffira pour cela de chercher à quel endroit de fait la coïncidence entre les divisions des deux règles. Pour une mesure à un vingtième, ou à un cinquantième de millimètres, le vernier porte 20 ou 50 divisions sur 19 ou 49 millimètres. A un tel niveau de précision, une loupe surplombe nécessairement la partie lisible du vernier. On fait aussi usage du vernier dans la mesure des arcs, notamment sur les théodolites, pour évaluer en minutes et secondes les fractions de degrés.