Inventaire des instruments scientifiques anciens
dans les établissements publics

Thermodynamique - Chaleur


Hygromètre de Daniell.

Hygromètre à condensation
Lycées: Carnot, Dijon; Fabert, Metz; Duclaux, Aurillac; Fournier, Bourges;
Fustel, Strasbourg; Janson, Paris; Lalande, Bourg; Paré, Laval.

Si l'on connaît la température à laquelle la vapeur d'eau contenue dans l'atmosphère vient à se condenser et former un dépôt de rosée, on peut en déduire la tension de la vapeur (le degré hygrométrique), puisque cette température est celle à laquelle l'air serait complètement saturé par la quantité de vapeur qu'il renferme.

C'est Le Roy, médecin de Montpellier qui, en 1752, a le premier fait usage de cette méthode; il employait simplement un vase rempli d'eau qu'il refroidissait lentement par l'addition de petits morceaux de glace, jusqu'à ce que la vapeur vînt se condenser sur ses parois. Un thermomètre plongé dans le vase indiquait alors la température du point de rosée.

L'hygromètre de Daniell est une modification notable du procédé de Le Roy, et se compose d'un tube de verre deux fois recourbé, dont les extrémités sont terminées chacune par une boule.

Exemplaire lycée Janson, Paris

L'une d'elles, à gauche, est en verre coloré ou doré, et contient une certaine quantité d'éther, dans lequel plonge le réservoir d'un thermomètre. L'autre boule, à droite, est normalement enveloppée d'une gaze. Avant de sceller cette enceinte de verre, on en a chassé l'air par ébullition de l'éther. L'ensemble est porté par une colonne tournée, selon le modèle, en bois ou en laiton, qui porte elle-même un thermomètre.

Pour trouver l'état hygrométrique à un moment donné, on note d'abord la température extérieure, au moyen du thermomètre fixé sur le support de l'instrument. On verse ensuite de l'éther, goutte à goutte, sur la gaze qui couvre la boule de droite, de manière à la refroidir par évaporation. Dès qu'il s'est établi ainsi une différence de température entre les deux boules, l'éther contenu dans celle de gauche commence à se vaporiser, et va se condenser dans la deuxième.

Cette vaporisation a pour effet d'abaisser progressivement la température de la boule de gauche, de sorte qu'il arrive un moment où l'on voit la surface extérieure colorée de celle-ci se couvrir d'un dépôt de rosée, dû à la condensation de la vapeur d'eau contenue dans l'air environnant. A ce moment, on note la température du thermomètre intérieur, c'est le point de rosée; c'est à dire la température à laquelle la vapeur d'eau contenue dans l'atmosphère est devenue saturante.

On note les tensions de vapeur correspondant aux deux températures indiquées, au moyen d'une table dite de tension maximum de la vapeur d'eau dans l'atmosphère. La division de la valeur correspondant à la mesure du thermomètre intérieur, par la valeur correspondant à l'indication donnée par le thermomètre extérieur, indique l'état hygrométrique.
Mots-clé: Etat hygrométrique, condensation.