OUVRAGES DE LITTERATURE POUR LA JEUNESSE PUBLIES AVANT 1750.

NOTICES BIOGRAPHIQUES

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APULEE (Lucius). Né à Madaure (aujourd'hui dans le département de Constantine, en Algérie), en 114 ap. J. C. Mort après 170. Orateur et philosophe à Carthage.

BAILLET (Adrien). Né le 13 juin 1649 à la Neuville, près de Beauvais (Oise). Mort le 12 janvier 1706 à Paris. Fils d'un cultivateur, propriétaire de son bien. Régent au collège de Beauvais, prêtre en 1676. Bibliothécaire de Lamoignon de 1680 jusqu'à sa mort.

BOISROBERT (François Le Metel de). Né en 1592 à Caen (Calvados). Mort le 30 mars 1662. D'origine protestante, il est le fils d'un procureur de la cour des aides de Rouen. Avocat au barreau de Rouen, il vient à Paris en 1616, abjure en 1621 et devient abbé en 1623. Conseiller d'Etat et aumônier du roi. Secrétaire de Richelieu. Il est à l'origine de l'Académie française.

BUDÉ (Guillaume). Né le 26 janvier 1468 à Paris. Mort en 1540 à Paris. Fils d'un grand bourgeois parisien. Secrétaire du roi et maître de sa librairie (1521). Maître des requêtes au Parlement de Paris ; prévôt des marchands de Paris à plusieurs reprises. Proche conseiller de François 1er, c'est d'après ses conseils et ceux de Du Bellay que fut fondé le Collège de France.

CICERON (Marcus Tullius). Né à Arpinum (Italie), en 107 av. J. C. Mort à Formia (Italie) en 43 av. J. C. Questeur, édile, consul. Gouverneur de la Cilicie. Après la formation du triumvirat entre Octave, Antoine et Lépide, Cicéron est inscrit sur la liste des proscrits.

CORDIER (Mathurin). Né à la Perrière (Normandie) en 1479. Mort à Genève (Suisse) le 8 septembre1564. D'abord prêtre à Rouen, il commence, vers 1514, à enseigner la grammaire dans diffférents collèges parisiens ; Calvin est son élève, en 1523, au collège de la Marche. Il se convertit au protestantisme en 1528. Compromis dans l'affaire des Placards (8 octobre 1534), il est accusé d'hérésie et sommé de comparaître devant le parlement. Pour échapper à la persécution, il se réfugie à Nevers (1534) et y enseigne la littérature, puis il gagne Bordeaux (1535-1536) où il est le maître de Montaigne au collège de Guyenne. Appelé par Farel et Calvin à Genève pour s'occuper du collège de Rive (1536), il participe avec Théodore de Bèze à l'organisation de l'instruction publique suisse. Expulsé de la ville en 1539, il s'installe à Neufchâtel où il s'occupe des écoles jusqu'en 1545, date à laquelle il prend la direction du collège de Lausanne qu'il occupe jusqu'en 1557. De retour à Genève en 1559, il y meurt en 1564 quelques mois après Calvin.

DONAT (Aelius.: Grammairien latin du IVe siècle, précepteur de Saint Jérôme en 354.

DOUJAT (Jean) : Né vers 1609 à Toulouse (Haute-Garonne). Mort le 27 octobre1688 à Paris. Avocat en parlement. Premier docteur régent en droit canon et civil de l'Université de Paris. Professeur en droit canon au Collège royal en 1651, il enseigne l'histoire au fils de Louis XIV et est nommé historiographe de France. Membre de l'Académie française (1650) dont il sera doyen.

DU FOUR (Philippe SYLVESTRE dit). Né à Manosque (Alpes de Haute-Provence) vers 1622. Mort à Vevey (Suisse) en 1685. Son père l'emmène à Marseille où il voulait s'établir. Après ses études, il s'adonne au commerce et exerce la profession de droguiste à Lyon. Ses connaissances étendues lui permettent d'établir des relations avec les savants de l'époque (Spon, Tavernier, Chardin, Lamoignon). Après la révocation de l'édit de Nantes, il émigre d'abord à Genève puis à Vevey. Son nom de famille était Sylvestre, il prit celui de Dufour pour obéir aux volontés d'un oncle maternel qui lui imposa cette condition en l'institutant son légataire universel.

DUMAS (Louis). Né à Nîmes (Gard) en 1676. Mort en 1744. Lié avec le père Malebranche, il abandonne la jurisprudence pour la philosophie et les sciences exactes. Il est l'inventeur du bureau typographique, sorte de jeu par lequel, pour apprendre à lire aux enfants, on leur fait assembler des caractères mobiles et former des mots, comme le font les imprimeurs.

ENOCH (Louis). Né à Issoudun (Indre). Mort vers 1570. Grammairien et helléniste. De confession protestante, il se réfugie à Genève. Régent du collège de cette ville en 1550, il en est le principal en 1556. Il se fait donner le droit de " bourgeoisie ". Pasteur évangélique.

ERASME (Didier). Né à Rotterdam (Hollande) le 12 juillet 1467. Mort à Bâle (Suisse) le 28 octobre 1536. Fils de Gérard, bourgeois de Ter-Gou, et d'Elisabeth, fille d'un médecin de Sevenbergue. Devenu orphelin, ses tuteurs le destinent au cloître et l'envoient à Bois-le-Duc. Il se retire à Steyn, maison des chanoines enfroqués où il prononce ses vœux en 1487 ; il est ordonné prêtre en 1492. Après un voyage à Rome, en compagnie d'Henri de Bergues, prélat de Cambrai, il quitte ce dernier et gagne Paris où il fait de nouvelles études au collège de Montaigu (1495). Il est le protégé d'Anne de Borsselen, marquise de Nassau.

ESTIENNE (François). Né à Paris en 1502. Mort à Paris en 1550. Fils de Henri 1er du nom, né vers 1470, mort en 1520, libraire-imprimeur, fondateur de la dynastie. Frère aîné de Robert 1er et de Charles. Libraire, il ne semble pas qu'il ait eu une imprimerie. Ses premiers ouvrages qui datent de 1537, portent qu'ils sont imprimés tantôt par Simon de Colines pour son beau-fils, tantôt avec les caractères de Simon de Colines, ou par Robert Estienne pour son frère François, ou bien encore chez Simon de Colines et François Estienne

FAERNE (Gabriel) : Né à Crémone (Italie) le 17 novembre 1500. Mort en 1561. Le cardinal Jean Ange de Médicis, devenu pape sous le nom de Pie IV, est son protecteur.


FLECHIER (abbé Esprit Valentin). Né à Pernes-les-Fontaines (Vaucluse) le 10 juin 1632. Mort à Montpellier (Hérault) le 12 février 1710. Fils de Pierre Michel, d'origine noble et de Marguerite d'Audifret. Membre de la congrégation de la Doctrine chrétienne. Prêtre en 1657. Il enseigne à Narbonne (1658), puis il est précepteur dans la maison de M. de Caumartin, à Clermont en 1665 ; lecteur du Dauphin en 1671 ou 1668. Abbé de plusieurs abbayes, dont celle de Saint-Séverin, il est aussi aumônier ordinaire de Mme la Dauphine. Evêque de Lavaur (1685), puis de Nîmes (1687). Membre de l'Académie française (1673) où il succède à l'évêque Godeau, il y est reçu le même jour que Jean Racine.

GIRARD (abbé Gabriel). Né à Clermont-Ferrand (Puy de Dôme) vers 1677. Mort en 1748. Grammairien. Secrétaire-interprête du roi pour les langues esclavonne et russe ; chapelain de la duchesse de Berry, fille du Régent. Membre de l'Académie française.

GODEAU (Anthoine). Né à Dreux (Eure-et-Loir) le 24 septembre 1605. Mort à Vence (Alpes-Maritimes) le 21 avril 1672. Fils d'Antoine, lieutenant des eaux et forêts. Ordonné prêtre en 1635, il est nommé l'année suivante, par Richelieu, évêque de Grasse. Evêché qu'il cumule avec celui de Vence pour lequel il opte en 1653. Membre de l'Académie française dès sa fondation, c'est Esprit Valentin Fléchier qui lui succède.

HALIFAX (Georges Saville, marquis de). Né en Angleterre le 20 avril 1630. Mort à Londres (Angleterre) en 1695. Fils de Sir William Saville et de Anne, fille de Thomas de Coventry, Lord garde du grand sceau. Charles II l'admet dans son conseil privé en 1672. Vers 1682-1683, il est Lord du sceau privé. Président du conseil (février 1685), il entre dans l'opposition et est rayé du livre du conseil le 21 octobre suivant.

HEROARD (Jean, sieur de Vaulgrineuse). Né à Montpellier (Hérault) en 1551. Mort à La Rochelle (Charente-Maritime) en 1627. Il épouse Anne Du Val, fille de Guillaume, trésorier général de Tours. Reçu docteur de la faculté de médecine de Montpellier en 1575. Notaire et secrétaire du roi, maison et couronne de France, médecin ordinaire du roi et premier du dauphin, futur Louis XIII.

LA FORCE (Charlotte Rose CAUMONT de). Née au château de Casenove, en Bazadois en mars 1650. Morte à Paris, dans un couvent, en 1724. Fille de Armand, duc, maréchal de France en 1652. Elle épouse le sieur Briou, mais son mariage est cassé. Demoiselle de compagnie de Mme de Guise. Maîtresse du Dauphin, elle plait ensuite au duc de Nesles. Elle se met à écrire à la suite de ses déboires conjugaux.

LA HOGUETTE (Philippe dit Pierre, FORTIN de). Né en 1582, mort en 1668. Fils d'un président de l'élection de Falaise, anobli par Henri IV. En 1640, il épouse la sœur de Hardouin de Péréfixe, futur archevêque de Paris. Militaire, il sert comme volontaire en Hollande et durant les guerres de Guyenne. Commandant de la place de Blaye en 1636.

LANCELOT (Claude). Né à Paris vers 1615. Mort à Quimperlé (Finistère) le 15 avril 1695. Fils d'un tonnelier. Grammairien. Il entre dans la communauté de Saint-Nicolas du Chardonnet (1627) puis, il participe à la fondation des petites écoles de Port-Royal, auxquelles il reste attaché jusqu'à leur dispersion (1665). Précepteur du duc de Chevreuse et des princes de Conti (1660-1671).

LE MAITRE DE CLAVILLE (Charles François Nicolas). Né à Rouen (Seine-Maritime) vers 1670. Mort en 1740. Employé durant quatre ans pour les affaires du Roi, à Ratisbonne. Ancien doyen du bureau des finances de Rouen.

LE NOBLE (Eustache), baron de Saint Georges et de Tennelière. Né à Troyes (Aube) en 1643. Mort à Paris (paroisse Saint-Séverin) en 1711. Issu d'une famille de robe. Procureur général au parlement de Metz, il vend sa charge pour payer ses dettes. Accusé d'avoir fabriqué de faux actes, il est mis en prison au Châtelet et condamné à un bannissement de neuf ans. Il obtient la permission de vivre à Paris où il se met aux gages des libraires. Pendant ses dernières années, il subsiste de la charité de d'Argenson, garde des sceaux.

MARTIN (Daniel). Né à Sedan (Ardennes) en 1594. Mort à Strasbourg (Bas-Rhin) en 1637.

MAUGIN (Jean), dit l'Angevin. Né vers 1540. On ne sait rien de sûr concernant son existence sinon qu'elle fut industrieuse ; la part importante des traductions (d'Apulée, de Machiavel, du Melicello, du Parangon de vertu), le remaniement des Propos rustiques de Noël du Fail, l'exploitation tardive de la veine marotique font supposer que les commandes de libraire devaient y occuper une large place. De tous ces travaux, seul le Nouveau Tristan connut un succès durable.

MEZERAY (François EUDES, sieur de). Il s'appelait Eudes, Mezeray étant le nom d'un canton. Né à Ry, près d'Argentan (Orne) en 1610. Mort à Paris le 10 juillet 1683. Fils d'un chirurgien de village. Son frère est le fondateur de la congrégation des Eudistes. Historien. Quelque temps commissaire des guerres, il vient à Paris et débute par quelques pamphlets politiques. Il s'enferme au collège Sainte-Barbe et se met à l'étude de l'histoire. Son Histoire de France, avec portraits des rois et princesses connaît un succès prodigieux. Il en fait un Abrégé en 1667. Nommé historiographe du roi, il perd ses fonctions pour avoir écrit des pamphlets politiques contre Mazarin, puis contre la politique fiscale de Colbert. Il entre à l'Académie française en 1648 où il remplace Conrart comme secrétaire perpétuel en 1675.

MIROUDOT (F.).  Adjoint au maire du bailliage d'Amont, arrondissement de Vesoul.

NICOLE (Pierre) (pseudonyme sieur de CHANTERESNE). Né à Chartres (Eure-et-Loir) en 1625. Mort à Paris en 1695. Fils d'un juge à Chartres. Il enseigne de bonne heure aux petites écoles de Port-Royal, d'abord à Paris, peut-être dès 1646, puis, à partir de 1653 aux Granges (ces écoles furent brutalement dispersées par ordre de la cour, le 20 mars 1656). Sorti de France en 1679, il vit à Liège et à Bruxelles ; il obtient, grâce à l'intervention de Harlay, archevêque de Paris, la permission de revenir à Chartres puis à Paris. C'est un ami des Liancourt.

NIESS (Le Père Jean). Jésuite, professeur de rhétorique.

PUBLIUS SYRUS. Poète romain. Conduit à Rome comme esclave, il se fait remarquer dans la maison de son maître par son savoir, ce qui lui vaut la liberté.

PUFENDORF (Samuel, baron de). Né à Chemnitz (Saxe, Allemagne) en 1632. Mort à Berlin (Allemagne) en 1694. Fils d'un ministre luthérien. Précepteur à Copenhague. Professeur de droit naturel et des gens à l'université de Heidelberg, en 1661. Le roi Charles XI de Suède lui offre la chaire de droit naturel à l'université de Lund, nouvellement fondée (1670). Le roi le crée baron, secrétaire d'Etat et historiographe de Suède. Historien de l'électeur de Brandebourg, Frédéric Guillaume, il s'installe à Berlin en 1686.

RAMSAY (Andrew Michael, dit le chevalier de.): Né à Ayr, près de Glasgow (Ecosse) en 1686. Mort à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) le 6 mai 1743. Il se convertit, en 1709, à la religion catholique, après avoir rencontré Fénélon. Secrétaire de Mme Guyon (1714-1716). Gouverneur du duc de Château-Thierry et du prince de Turenne, et chargé ensuite de l'éducation des princes fils du prétendant (Jacques II) réfugié à Rome. Il est ensuite en Angleterre. A son retour en France, il est intendant du prince de Turenne.

RICHEOME (Louys).  Né en 1544 à Digne (Alpes de Haute-Provence). Mort le 15 septembre 1625 à Bordeaux (Gironde).

RONSARD (Pierre de). Né au château de La Poissonière à Couture-sur-Loir (Loir-et-Cher) le 11 septembre 1524. Mort à Saint-Cosme-en-l'Isle (Indre-et-Loire) le 27 décembre 1585. Fils de Louys chevalier et "maistre d'hostel des enfants de France" - et de Jeanne Chaudrier. Son père l'inscrit au collège de Navarre au cours de l'année 1533. Il passe une partie de son enfance et de sa jeunesse au service des dauphins de France. En 1544, il suit les cours de grecs dispensés par l'helléniste Jean Dorat. En novembre 1547, il s'inscrit à l'Université en compagnie de Joachim Du Bellay, il y suit alors - et ce pendant plus de cinq ans - l'enseignement de Jean Dinemandi dit Dorat, poète et humaniste mais aussi le principal du collège. Il décide de créer avec son ami et quelques autres jeunes poètes un groupe formeront avec lui la Brigade puis - par la suite - la Pléiade. En 1558, à la mort de Mellin de Saint-Gelais, il devient poète du roi Henri II. Archidiacre et chanoine (1560), il devient poète officiel de la cour de Charles IX en 1562. En 1565, il obtient une aumônerie puis un canonicat (prieuré de Saint-Cosme, près de Tours).

SAAVEDRA FAXARDO (A. Didaco).  Né à Algezares (Espagne) en 1584. Mort le 24 août 1648 à Madrid (Espagne). Il fait des études de droit à l'université de Salamanque en 1600 et 1608. Il part à Rome en 1610 et devient le secrétaire du cardinal Gaspard de Borgia, ambassadeur espagnol. Ambassadeur en Allemagne pour le roi Philippe IV, et plénipotentiaire de la maison de Bourgogne à la Diète générale de l'Empire. Membre du grand conseil des Indes.

VIVES (Jean Louis). Né à Valence (Espagne) le 6 mai 1492. Mort à Bruges (Belgique) en mars 1540. Il enseigne les belles lettres à Louvain (1519). Il se lie avec Erasme et Guillaume Budé. Il est un des premiers membres du collège Corpus Christi d'Oxford. Erasme ayant entrepris des éditions latines des ouvrages des pères de l'Eglise, avec des commentaires, Vivès se chargea de la Cité de Dieu de Saint Augustin, travail qu'il dédia, en 1522, à Henri VIII d'Angleterre. Mais ses commentaires sont censurés par les docteurs de Louvain. Il est accusé d'impiété et d'hérésie. Henri VIII l'appelle à la cour et lui confie l'éducation de la princesse Marie ; mais, ayant critiqué le divorce du roi d'avec Catherine d'Aragon, il est arrêté et passe six mois en prison. Il se retire à Bruges.