OUVRAGES DE LITTERATURE POUR LA JEUNESSE PUBLIES APRES 1750.

NOTICES BIOGRAPHIQUES

 

ADAM (Victor Jean Vincent). Né à Paris le 30 décembre 1801. Mort à Viroflay (Yvelines) le 28 janvier 1866. Fils de Jean, graveur d'architecture. Il entre à l'âge de 13 ans à l'Ecole des beaux-arts et fréquente les ateliers de Meynier et du baron Regnault. Dessinateur, sculpteur et graveur.

ADRY (Jean Félicissime). Né le 27 mars 1749 à Vincelottes (près d'Auxerre, Yonne). Mort le 20 mars 1818. Fils de Germain Hadri, vigneron, et de Anne Rojot, fille de Germain, procureur fiscal. Membre, en 1766, de la congrégation de l'Oratoire ; professeur de rhétorique au collège de Troyes, il est bibliothécaire de la maison de Saint Honoré à Paris, à la fin de l'Ancien R égime. Membre de la commission des livres après la Révolution.

ALLETZ (Pons Augustin). Né en 1703 ou 1705 à Montpellier (Hérault). Mort le 7 mars 1785 à Paris. Membre, quelque temps, de la congrégation de l'Oratoire. Avocat à Montpellier. Homme de lettres.

AMAR DURIVIER (Jean Augustin). Né à Paris le 25 janvier 1765. Mort à Paris le 28 août 1837. Fils d'un tailleur. Membre de la Doctrine chrétienne (1786). Professeur à Bourges et au collège de La Flèche, précepteur, puis professeur de troisième au collège royal Henri IV. Conservateur à la bibliothèque Mazarine.

ANGLIVIEL DE LA BEAUMELLE (Laurent). Né à Valleraugue (Gard) le 17 novembre 1726. Mort à Paris le 28 janvier 1773. Fils de Jean, négociant et de Suzanne d'Arnal, nièce du général Carle. Précepteur en Suisse de 1745 à 1747. Professeur de littérature à Copenhague en 1750 et conseiller au consistoire souverain du Danemark. Attaché à la bibliothèque royale de France en 1770.

AULNOY (Marie Catherine Jumel de Barneville, comtesse d'). Née à Barneville (Eure) le 14 janvier 1651. Morte à Paris en 1705. Fille de Claude Le Jumel et de Judith Angélique Le Coustelier, parente du marquis de Béringhem. Vers 1666, elle épouse François de La Motte, baron d'Aulnoy, valet de chambre de César de Vendôme. Décidée à se débarasser d'un mari qu'elle déteste, elle l'accuse de crime. Mais la supercherie est vite découverte, et elle doit d'abord se réfugier en Angleterre pour fuir la justice. De là elle gagne l'Espagne, où elle rend à la cour de France de menus services. Sur ces expériences elle fera paraître en 1690 Mémoires de la cour d'Espagne, suivis de la Relation du voyage d'Espagne (1691). Elle obtint le pardon du roi Louis XIV, vraisemblablement en servant ce souverain en qualité d'agent secret. De retour en France en 1685, elle ouvre un salon littéraire à Paris, fréquenté par la société mondaine, et publie un recit romanesque qui connait un immense succès : Histoire d'Hippolyte, conte de Douglas (1690).

AUBERT (abbé Jean Louis). Né en 1731. Mort en 1814. Fils du compositeur violoniste Jacques Aubert (1689-1753). Il fait ses études au collège de Navarre et entre dans les ordres. En 1741, il entre à la rédaction des Affiches, annonces et avis divers où il inaugure un libelle de critique littéraire. En 1756, il fait paraître des fables que Grimm juge comme " étant juste bonnes pour les enfants n'ayant pas le droit d'être trop difficiles ", Voltaire au contraire l'encourage dans un premier temps. En 1766, il remplace l'abbé Mercier à la rédaction du Journal de Trévoux et lui donne le nom de Journal des sciences. Professeur de littérature française au collège royal en 1773, il remplace, l'année suivante, Marin à la direction de la Gazette de France. Il cesse toute activité publique après le 10 août 1792.

BALLAND (Eugène Amédée). Né à Rouen (Seine-Maritime) le 21 juin 1796. Mort en 1858. Fils de Georges Claude Jean, chirurgien dentiste et de Catherine Elisabeth Drouve. Libraire parisien spécialisé dans la librairie de jeunesse. Il écrit sous le pseudonyme de B. Allent.

BARTHELEMY (abbé Jean Jacques). Né à Cassis (Bouches du Rhône) le 30 avril 1716. Mort à Paris le 20 janvier 1795. Fils de Joseph et de Madeleine Rastitt, fille d'un négociant de Cassis. Il suit d'abord des études de philosophie et de théologie dans un collège de Jésuites à Marseille, où il apprend également les langues orientales (arabe, syriaque et hébreu). C'est à cette époque qu'il commence à s'intéresser à l'archéologie paléochrétienne. Il entre ensuite au séminaire et devient abbé ; mais sentant en lui un manque de vocation religieuse, il renonce à devenir prêtre. En 1744, il se rend à Paris et devient le secrétaire de M. de Boze, conservateur de la collection royale de médailles, auquel il succède en 1753. Entre-temps, il est élu à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Il est ensuite trésorier du chapitre de Saint-Martin de Tours. Elu à l'Académie française en 1789, il succède à Beauzée. Arrêté en 1793, il fait quelques jours de prison et refuse de reprendre son poste de conservateur de la collection royale de médailles.

BAYLE-MOUILLARD (Elisabeth Félicie, née CANARD). Née à Moulins (Allier) le 30 septembre 1796. Morte à Paris en 1865. Fille de Nicolas François Canard, professeur de mathématiques spéciales au lycée de Moulins et d'Elisabeth Groujus. Elle épouse Jean-Baptiste Bayle-Mouillard (1800-1885), magistrat, conseiller à la cour de cassation puis conseiller d'Etat. Elle est instruite par son père qui lui donne très tôt des leçons de zoologie et d'histoire. Ne trouvant pas de livres trop sérieux pour son élève, il lui fait lire, dès l'âge de 13 ans, 50 des gros volumes de l'Histoire universelle, traduite de l'anglais. Femme de lettres.

BENSERADE (Isaac de). Né à Lyons-la-Forêt (Eure) le 15 octobre 1612. Mort à Paris le 5 novembre (ou le 19 octobre) 1691. Fils de Henry, gentilhomme, sieur de la Garenne, maître des eaux et forêts, il abjure le calvinisme peu de temps après la naissance de son fils ; et de Charlotte de La Porte. Auteur dramatique et poète de cour. Membre de l'Académie française en 1674.

BERENGER (Laurent Pierre). Né à Riez (alpes de Haute-Provence) le 26 septembre 1749. Mort à Lyon (Rhône) le 29 novembre 1822. Fils de Louis, marchand et d'Angélique Marie Reboul. Il épouse, à Lyon, Mlle Souchay. Il enseigne d'abord dans les collèges de l'Oratoire, congrégation dans laquelle il était entré en 1765, et passe successivement de Notre-Dame de Grâce en Forez, à Lyon, puis à Troyes où il a Danton comme élève. Après avoir quitté l'Oratoire, il enseigne la rhétorique au collège d'Orléans (1776-1785) avant de devenir censeur royal. Après la Révolution, il est professeur de rhétorique à l'école centrale de Lyon, puis au lycée avant de devenir inspecteur de l'académie de cette ville (1816). Membre correspondant de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.

BERQUIN (Arnaud). Né à Bordeaux (Gironde) le 21 décembre 1747. Mort à Paris le 25 septembre 1791. Fils de Jean, négociant. Sa mère, née Mansencal, appartient à une famille de magistrats du parlement de Toulouse. Homme de lettres, il collabore à divers périodiques dont l'Almanach des muses. Il fait des traductions libres d'auteurs anglais, allemands et néerlandais et s'en inspire pour écrire pour la jeunesse. Précepteur des enfants de Charles Panckoucke (1786), le plus riche éditeur libraire de Paris, fondateur du Moniteur, auquel Berquin collabore. Il est aussi éditeur, rue du Jardinet (1791). En 1784, l'Académie française décerne à l'Ami des enfants, son prix annuel destiné au livre le plus utile.

BERTHAUD (Claude Louis). Il dirige une maison d'éducation à Paris dans laquelle le frère de Madame de Genlis fut pensionnaire. Membre de l'Académie des sciences et belles-lettres.

BERTIN (Théodore Pierre). Né à Donnemarie, près de Provins (Seine-et-Marne), le 25 janvier 1751. Mort à Paris le 2 novembre 1819. Fils de Louis, avocat au parlement et de Louise Mitanier. Il donne des leçons d'anglais à Paris et fait des traductions. Employé aux fermes générales, il va ensuite en Angleterre et, à son retour en France, essaie de faire passer en français le système sténographique de Taylor. Il recueille pour les journaux, les discours des Assemblées révolutionnaires. A cette époque il avait un magasin de librairie et faisait aussi le commerce des médailles. A la Restauration, il organise un service de sténographie pour les Chambres, puis reprend un emploi dans l'administration des Droits Réunis.

BERTUCH (Friedrich Justin). Né à Weimar (Allemagne) en 1748. Mort en 1822. Il lance la Bibliothèque bleue de toutes les nations, les Ephémérides géographiques et crée de nombreuses gazettes littéraires. Employé au service de la ville de Weimar, il s'intéresse aussi à l'industrie et fonde, en 1790, le comptoir d'industrie nationale auquel fut rattachée l'académie gratuite de dessin.

BLANCHARD (abbé Jean Baptiste DUCHESNE, dit). Né à Tourteron dans l'arrondissement de Vouziers (Ardennes), le 15 juin 1731. Mort le 12 octobre 1797. Fils de Jean Gilbert, bourgeois de Tourteron et de Léonore Duchesne. Après une carrière enseignante au sein de la Compagnie de Jésus (collèges de Metz et de Verdun), il se retire, en 1762, dans les Pays-Bas (Belgique).

BLANCHARD (Pierre). Né à Dammartin (Seine-et-Marne) en 1772. Mort à Angers (Maine-et-Loire) le 20 décembre 1856. Ecrivain depuis 1794 et directeur d'institution pour jeunes gens, il fonde en 1832, une institution qu'il appelle l'Elysée des enfants. Pour diffuser plus facilement ses œuvres il se fait libraire-éditeur de 1810 à 1830. Sa librairie d'éduction devient ensuite la librairie de l'enfance et de la jeunesse. Il laisse son commerce en 1830.

BLOCQUEL (Simon). Professeur de botanique

BOSSUET (Jacques Bénigne). Né à Dijon (Côte d'or) le 12 avril 1627. Mort à Paris le 27 septembre 1704. Fils d'un conseiller au parlement de Metz. Ordonné prêtre en 1652, il est évêque de Condom en 1669, puis précepteur du Dauphin de 1670 à 1680. Evêque de Meaux. Aumônier de la dauphine, la duchesse de Bourgogne. Conseiller du roi en ses conseils, ordinaire en son Conseil d'Etat.

BOUILLY (Jean Nicolas). Né au Coudraye, près de Tours (Indre-et-Loire) le 17 octobre 1763. Mort le 24 janvier 1842. Sa mère, veuve, se remarie avec Vincent de Paul Bourgouin, avocat en parlement et professeur de philosophie au collège royal de Tours. Il épouse Eugénie Revel. Avocat au parlement de Paris puis homme de lettres. Durant la Révolution, il est successivement administrateur du département d'Indre-et-Loire, juge au tribunal civil et accusateur public. Chef de bureau de " l'Esprit public ", il contribue à l'organisation des écoles primaires avec Parny, La Chabeaussière et quelques autres littérateurs. Sous-chef dans le bureau de morale et d'esprit public, au ministère de la Police, il démissionne en 1799.

BOUIS de. Né en Champagne vers 1680. Baron.

BRES (Jean Pierre). Né à Limoges (Haute-Vienne), paroisse Saint-Pierre du Queyrois, le 4 août 1782. Mort le 11 juillet 1832. Fils de Joseph, négociant à Limoges et de Marianne Thévenin. Professeur d'humanités au collège d'Issoire à l'âge de 17 ans, il vient à Paris à vingt ans et commence des études de médecine qu'il n'achève pas. Secrétaire et précepteur chez le comte de Chabrol de Couzol. Employé dans les bureaux de la préfecture de la Seine. Il donne des cours dans plusieurs institutions de la capitale, mais en particulier à l'Athénée des arts et au Cercle des arts. Il est, depuis 1823, rédacteur à la Revue encyclopédique.

BRETON DE LA MARTINIERE (Jean Baptiste Joseph). Né le 16 novembre 1777. Mort le 1er juin 1852. Sténographe parlementaire et traducteur.

BRIAND (Pierre César). Ancien libraire.

BUFFON (Georges Louis LECLERC, comte de). Né à Montbard (Côte d'or) le 7 septembre 1707. Mort à Paris le 16 avril 1788. Fils d'un percepteur de la gabelle ; conseiller au parlement de Dijon. Il fait ses études chez les Jésuites, au collège de Godrans à Dijon, puis il s'inscrit à la faculté de droit de la ville ; après avoir obtenu sa licence il décide de quitter la magistrature et part pour Angers où il fait des mathématiques et de la botanique En 1732 il s'installe à Paris. Illustre naturaliste et grand écrivain, il s'occupe de sciences exactes ; ses travaux de physique et de géométrie le fontt entrer en 1733 à l'Académie des Sciences, à l'âge de 26 ans. Intendant du Jardin des Plantes, en 1739, il publie, en collaboration avec Daubenton, de 1749 à 1767, les quinze premiers volumes de l' Histoire naturelle ; les vingt et un autres volumes furent publiés plus tard. Il voyagee beaucoup et traduisit Hales et Newton.

CAILLOT (Antoine). Né à Lyon (Rhône)le 29 décembre 1759. Mort après 1838. Ordonné prêtre. Arrêté le 23 juillet 1794, il échappe à la mort et ne reprend plus ses fonctions sacerdotales. Il est professeur puis libraire.

CAMPAN (Jeanne Louise Henriette GENEST, Mme). Née à Paris le 16 mars 1752. Morte à Nantes (Loire-Atlantique) le 2 octobre 1822. Fille d'un interprète aux Affaires étrangères et de Louise Cardon, marchande lingère. Le 11 mai 1774, elle épouse Pierre Dominique François Berthollet-Campan, dit Campan, mort en 1797, maître de la garde-robe de Mme Adélaïde de France et officier de la chambre de la dauphine. Dès l'âge de quinze ans, elle est agréée comme lectrice de Mesdames, filles du roi (Adélaïde, Victoire, Sophie et Louise). En 1770, femme de chambre de Marie-Antoinette. Le 31 juillet 1794, elle ouvre à Saint-Germain, une maison d'éducation pour les jeunes filles. Surintendante de la maison d'Ecouen.

CAMPE (Joachim Heinrich). Né à Deensen (Allemagne) en 1746. Mort en 1818. Fils d'un petit propriétaire, marchand de textile, noble. Aumônier dans le régiment du prince Frédéric-Guillaume de Prusse à Postdam (1773). Précepteur de Wilhelm et Alexandre Von Humboldt, à Berlin. Conseiller à l'éducation dans le " Philantropinum " qu'il quitte après s'être disputé avec Basedow. Aidé de sa femme, il éduque, de 1777 à 1785, treize enfants dans leur maison. En 1787, il acquiert la librairie et l'imprimerie de l'orphelinat de Brunswick, qu'il fait fusionner avec la librairie scolaire fondée un an auparavant à Wolfenbüttel. Cette librairie, sous le nom de " Schulbuchhandlung " devient l'une des plus considérables de l'Allemagne.

CARREAU ( sous le pseudonyme de VANHOVE (Mlle). Elle est sans doute institutrice, la dédicace de son ouvrage Pension de jeunes demoiselles, etc. est adressée à ses " jeunes élèves ".

CARRON DE LA CARRIERE (abbé Guy Toussaint Julien). Né à Rennes (Ille-et-Vilaine), paroisse Saint-Sauveur, le 15 mars 1760. Mort à Paris le 23 février 1821. Fils de Malo Bonaventure Jacques, procureur du roi au siège de la monnaie de Rennes, avocat au parlement de Bretagne et de Hélène Le Louet. Prêtre, vicaire à Saint-Germain de Rennes, il organise dès 1785 une manufacture de toile à voiles pour les femmes pauvres. En 1790, il est emprisonné, puis transporté à Jersey avec un groupe de prêtres qui refusent de prêter serment. En 1793, il y ouvre deux écoles pour les enfants des immigrés. Il fonde à Londres, en 1796, deux écoles et une pharmacie auxquelles se joignent bientôt deux hôpitaux et un séminaire. Revenu en France, il dirige l'institut Marie-Thérèse (1814) et se trouve en relation avec Lamennais. En 1817, ayant résolu de faire revivre la congrégation de personnes de condition modeste qu'avait organisée l'abbé d'Astros, il crée deux groupements, l'un pour les jeunes gens et l'autre pour les jeunes filles, et les fait affilier à la rue du Bac.

CARROY (Julie, Mme). Vers 1812, elle passe plusieurs années à Cherbourg, puis dirige pendant dix ans une maison d'éducation à Corbeil.

CASTEL (Louis Bertrand, le père). Né à Montpellier (Hérault) le 15 novembre 1688. Mort à Paris le 11 janvier 1757. Jésuite. Mathématicien et physicien ; en 1740 il présente son Optique des couleurs, dans laquelle il décrit un clavecin oculaire dont le principe réside dans l'analogie postulée entre les sons et les couleurs. Il collabore au Journal de Trévoux et au Mercure de France.

CHAALONS D'ARGE (Auguste Philibert). Né en 1798. Mort en 1869.

CHAMPAGNAC (Jean Baptiste Joseph). Né à Paris le 1er mars 1798. Mort à Paris en 1858. Il écrit sous les pseudonymes de : J. B. de Chantal ; Raphaël Gaba ; C-H de Mirval. Il fait partie de l'administration des poudres et salpêtres ; dirige la publication du Dictionnaire historique, critique et biographique universel, 30 volumes, 1821-1823.

CHOISEUL-MEUSE (Félicité, comtesse de). On ne connaît pas sa vie. Dans la préface de Julie, datée de 1807, elle dit : " A 30 ans je me suis retirée de ce monde plein de charmes où j'étais encore désirée, fêtée. J'ai renoncé au plaisir […] Je suis maintenant dans la solitude […] Je m'occupe de choses sérieuses. "

CONDILLAC (abbé Etienne Bonnot de). Né à Grenoble (Isère) le 2 août 1714. Mort près de Beaugency (Loiret), à Lailly, dans son château de Flux, le 30 septembre 1780. Fils de Gabriel Bonnot, receveur des tailles de l'élection de Grenoble, puis secrétaire au parlement et enfin conseiller secrétaire du roi, et de Catherine de La Coste. Il fait ses études à Lyon chez les Jsuites, puis à la Sorbonne. Ordonné prêtre en 1740, il est précepteur de l'infant don Ferdinand de 1758 à 1767. Il reçoit, en récompense de ses services, l'abbaye de Mureau et rentre en France. Il décline la charge de précepteur du fils du dauphin. Membre de l'Académie française en 1768.

CONTANT D'ORVILLE (André Guillaume). Né à Paris vers 1730. Mort vers 1800. Homme de lettres, il participe aux débuts de l'Encyclopédie.

CORNELIUS NEPOS. Né à Vérone ou Hostilie, bourg dépendant de cette ville (Italie), en 99 a. J. C. Mort en 24 a. J. C. Il était contemporain et ami particulier de Cicéron et d'Atticus, auquel il dédia les Vies des grands capitaines.

DANIEL (Jacques François). Né à Plomelin (Finistère), le 16 février 1792. Avocat mais aussi professeur, il enseigne successivement aux collèges de Landerneau et de Quimper (1811-1813) ; chef d'institution à Rennes (1828-1842) ; régent au collège de Quimperlé (1842-1849) ; à Dinan puis à Lamballe (1849-1855), il termine sa carrière au collège de Landerneau (1855-1859).

DEFOE (Daniel). Né à Londres (Angleterre) le 24 avril 1660. Mort à Ropemaker's Alley, Moorfields (Angleterre) en septembre 1731. Fils d'un boucher dissenter. Commerçant à partir de 1683 (banqueroute en 1692, reprise, difficultés en 1703), il est ensuite écrivain.

DELAFAYE-BREHIER (Julie Nicolase). Née à Nantes Loire-Atlantique) le 15 mars 1785. Morte en 1850. Fille de Jean Julien Marie Bréhier, négociant et de Marie Jeanne Pichon. Le 10 avril 1812, elle épouse G. C. Delafaye, docteur en médecine. Elle est d'abord élevée par un de ses oncles, curé constitutionnel de Drefféac. Vers 1793, elle quitte la Bretagne pour aller en Saintonge dans le pays de sa mère. Elle y abjure le catholicisme et devient protestante. Elle commence, vers 1812, à publier des livres pour enfants, dans le genre de Berquin, qui ont un grand succès.

DELBARE (François Thomas). Né en 1770. Mort en 1855.

DELEYRE (Mlle C.). Fille d' Alexandre (1726-1797) ancien député de la Gironde à la Convention nationale il siège sur les bancs de la Montagne et vote la mort du roi ; il collabore au Journal des savants et à l'Encyclopédie.

DEMOUSTIER (Charles Albert). Né à Villers-Cotterets (Aisne) en 1760. Mort à Paris en 1801. Avocat pendant quelque temps, il se consacre ensuite à la littérature. Ses Lettres à Emilie eurent un immense succès.

DENEUFCHATEL. Il s'agit sans doute de Pierre. Mort en 1830. Il exerce les fonctions de maître de pension rue de Ménilmontant (Paris 20e), avant 1809.

DEPPING (Georges Bernard). Né à Munster (Allemagne) en 1784. Mort à Paris en 1853. Lié avec Maltebrun, il s'adonne d'abord aux études géographiques, compose la Géographie de la France (1821) et le Manuel de géographie (1824), puis se tourne vers les sciences historiques, l'archéologie et la linguistique.

DESBORDES-VALMORE (Marceline Félicité Josèphe). Née à Douai (Nord) le 20 juin 1785. Morte à Paris en 1859. Fille de Antoine Félix Desbordes, peintre en armoiries et officier de la Garde nationale. Elle épouse François Lanchantin dit Valmore, comédien. Elle renonce, peu après son mariage, à sa carrière théâtrale et se consacre à la littérature, elle écrit des contes pour enfants et de nombreuses pièces élégiaques.

DESESSARTS (Nicolas Toussaint LE MOYNE, dit). Né à Coutances (Manche) en 1744. Mort en 1810. Libraire, homme de lettres, éditeur, imprimeur, il tient boutique au 9 de la rue de Théâtre Français.

DODSLEY (Robert). Né à Mansfield (Angleterre), en 1703. Mort à Durham (Angleterre), en 1764. D'abord laquais, il est ensuite littérateur et libraire, protégé par Pope et lord Chesterfield.

DUCHESNE (Antoine Nicolas). Né à Versailles (Yvelines)le 18 avril 1747. Mort à Paris le 7 octobre 1827. Fils d'Antoine Anthelme, avocat en parlement, prévôt du roi et de Jeanne Louise Thierry. A Trianon, avec Bernard de Jussieu et la chef jardinier Richard, il se forme à l'étude des plantes, publiant à 17 ans un manuel de botanique. Il fait en outre des études de droit. Il compose, dès 1771, le catalogue des graines de la maison Vilmorin-Andrieux, puis devient avocat. Adjoint de son père en 1775. Professeur d'histoire naturelle, en 1794, à l'école centrale de Versailles, puis au Prytanée de Saint-Cyr, il est admis à la retraite en 1808.

DUCRAY-DUMINIL (François Guillaume). Né à Paris le 29 octobre 1761. Mort à Ville d'Avray (Hauts-de-Seine) en 1819. Homme de lettres, il écrit essentiellement pour la jeunesse. Il a inspiré d'autres auteurs comme René Charles Guilbert de Pixérecourt (Nancy 1773-Nancy 1844) dont les œuvres principales reprennent les mêmes titres : Victor ou l'enfant de la forêt (1798), Coelina ou l'enfant du mystère (1800).

DUFLOS (abbé). Censeur royal.

DUFRENOY (Adélaïde Gillette BILLET, Mme). Née à Nantes (Loire-Atlantique) le 7 mars 1765. Morte à Paris, le 3 décembre 1825. Fille d'un joaillier. Elle épouse Petit-Dufrenoy, mort en 1812, procureur au Châtelet, homme de confiance de Voltaire. Son mari l'introduit dans une petite société de gens de lettres et de poètes amateurs. C'est parmi eux qu'elle prend goût à la poésie. Lors de son veuvage, elle est secourue par Fontanes qu'elle avait, dit-on, assisté pendant la Révolution. Pourvue d'une pension impériale, elle se consacre à la littérature. Quelques-uns de ses ouvrages furent couronnés par l'Académie française et l'académie des Jeux floraux.

DUFRESNE (Abel Jean Henri). Né à Etampes Essonne) le 8 novembre 1788. Mort en 1862. Avocat puis membre du conseil contentieux du Trésor et des Finances. En 1815, il est juge suppléant au tribunal de la Seine, mais le retour des Bourbons lui fait perdre son poste. Il consacre alors son temps à la peinture et aux lettres.

DUPLESSI-BERTAUX (Jean). Né à Paris en 1750. Mort à Paris en 1818. Professeur de dessin en 1770 à l'école royale militaire, il conserve cet emploi jusqu'à la transformation de l'école en 1776.

DURDENT (Jean René). Né à Rouen (seine-maritime) vers 1776. Mort à Paris le 30 juin 1819. Il s'adonne d'abord à la peinture dans l'atelier de David. Il coopère à la Gazette de France, au Mercure étranger, à la Biographie universelle.

DUTRAMBLAY (Antoine Pierre). Né à Paris le 24 octobre 1745. Mort à Rubelles (Seine-et-Marne) le 27 avril 1819. Il est issu d'une famille de magistrats. Il épouse Mlle Jans. Auditeur, en 1765, à la chambre des comptes, il est rapporteur, à la même chambre, des apanages de Monsieur. Commissaire de la trésorerie en juillet 1791, il est, sous le Consulat, administrateur de la loterie et passe ensuite, avec le même titre, à la caisse d'amortissement alors dirigée par Mollien ; après la Restauration, il assure l'intérim de la direction générale de cette caisse, il en est nommé directeur général en 1816 et directeur honoraire en 1818.

EDGEWORTH (Maria). Née à Blackbourton près d'Oxford (Angleterre) le 21 mai 1767. Morte à Edgeworthtown (Irlande) en 1849. Fille de Richard Lowell Edgeworth (1744-1817), député de l'Irlande à la chambre des Communes en 1798.

ENFANTIN (Barthélemy Prosper, dit le père). Né en 1796, mort en 1864. Fils d'un banquier parisien. Il démissionne de l'Ecole polytechnique en 1815 et devient négociant en vin. Après sa rencontre avec Saint-Simon, il participe à la fondation des journaux Le Producteur (1825), et le Globe (1830). Père suprême du collège saint-simonien en 1828, il se tourne ensuite vers les perspectives de développement industriel dont il attend la solution des problèmes sociaux. Directeur de la compagnie de la Ligue de Lyon en 1845, il est à l'origine du futur réseau P.L.M.

ESOPE. Né à Amorium (Phrygie, Grèce) au VIe siècle a. J. C. Mort en 560 a. J. C. Esclave à Athènes, il est affranchi par Iadmon son dernier maître.

EWALD (Johann Ludwig). Né à Drejeichenhain (Hesse électorale, Allemagne), le 19 mars 1747. Mort à Karlsruhe (Allemagne) le 16 septembre 1822. Fils d'un prédicateur. Précepteur des jeunes princes de Hesse-Philippsthal, puis pasteur à Offenbach, il accepte, en 1781, les fonctions de surintendant général ecclésiastique, de conseiller consistorial et de prédicateur aulique à Detmold, où il fonde un séminaire pédagogique. Second prédicateur à l'église St Etienne de Brême, il crée une école destinée à la bourgeoisie (1796). Professeur de philosophie au lycée de Brême, il est ensuite professeur de morale, avec le titre de conseiller ecclésiastique à Heidelberg (1805). Membre du Conseil d'Etat pour les affaires ecclésiastiques et de conseiller consistorial à Karlsruhe (1807).

EYMERY (Alexis), sous le pseudonyme de A. de SAINTES. Né à Saintes (Charente-Maritime), paroisse St Vivien, le 1er mai 1774. Mort à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) le 26 février 1854. Fils de Pierre Eymerit et de Charlotte Massiou. Ayant perdu son emploi au ministère de la Guerre, il ouvre une librairie au 30 de la rue Mazarine, qu'il quitte en 1830, pour rédiger des livres à l'usage de la jeunesse.

FENELON (François de SALIGNAC de La MOTHE). Né au château de Fénelon en Périgord, le 7 janvier 1651. Mort à Cambrai (Nord) le 6 août 1715. Fils de Pons de Salignac, marquis de Fénelon, de pauvre noblesse périgourdine et de Louise de La Cropte. Ordonné prêtre en 1675, il est mis, en 1678, à la tête de la maison des Nouvelles catholiques, il y reste dix ans. Il est envoyé par Louis XIV pour prêcher une mission dans la Saintonge et l'Aunis. Désigné pour assister le duc de Beauvilliers, gouverneur du duc de Bourgogne, il est nommé précepteur du même enfant en 1689. Archevêque de Cambrai (1695). En 1693, il remplace Pélisson à l'Académie française.

FEUTRY (Aimé Ambroise Joseph). Né à Lille (Nord), paroisse Saint-Etienne, le 20 mars 1720. Mort à Douai (Nord) le 9 octobre 1789. Fils d'Ambroise et de Marie Barbe Penel. Il exerce quelque temps la profession d'avocat, entre dans la magistrature qu'il quitte pour se livrer à la littérature.

FLESSELLES (Mme la comtesse de). Elle écrit aussi sous le pseudonyme de Mme de Flamerand.

FLORIAN (Jean Pierre CLARIS de). Né au château de Florian (entre Anduze et Saint-Hippolyte, Gard), le 13 septembre 1755. Mort à Sceaux (Hauts-de-Seine), dans le palais du duc de Penthièvre, le 6 mars 1794. Fils de Claris, d'origine noble, mais sans fortune, il avait été au service, dans la cavalerie. Sa mère est d'origine castillane. Page du duc de Penthièvre (1768) puis son gentilhomme ordinaire. Lieutenant puis capitaine de dragons dans un régiment du duc. Elu, en 1788, à l'Académie française au fauteuil de Buffon.

FOA (Eugénie Rebecca, née RODRIGUES GRADIS). Née à Bordeaux (Gironde) en avril 1796. Morte le 14 juin 1852 ou 1853. Fille de Isaac Rodrigues Henriques, négociant et de Esther Gradis. Elle est mariée très jeune à un homme qui bientôt l'abandonne, la laissant dans une situation financière précaire. Elle prend la plume, non par vocation, mais par nécessité.

FORMEY (Jean Henri Samuel). Né à Berlin (Allemagne) le 8 mars 1711. Mort à Berlin le 31 mai 1797. Issu d'une famille protestante de Dampierre-sur-Moivre, près de Vitry-le-François, émigrée en Prusse vers 1680. Pasteur en 1730, et affecté à l'église française de Brandebourg, il est la même année à Berlin où il enseigne l'éloquence au collège français, puis la philosophie (1739). Historiographe et traducteur au département des affaires étrangères de Prusse (1745), il sollicite, en 1778, le poste de secrétaire des commandements de la princesse douairière de Wurtemberg, puis après la mort de cette dame, celui de représentant diplomatique de la cour de Mecklemmbourg-Schwerin à Berlin. Conseiller privé du roi de Prusse. Secrétaire perpétuel (1748) de l'Académie de Berlin.

FOUQUEAU DE PUSSY (Jeanne Justine). Née en 1786. Morte en 1863. Elle est la fondatrice du Journal des demoiselles.

FRANCESCHINI (J.). Editeur.

FRESNEAU (Pierre). Instituteur à l'Académie des enfants des deux sexes, rue de l'Orangerie à Versailles.

FREVILLE (Anne François Joachim). Né, peut-être dans la région parisienne, en 1749. Mort en 1832. Instituteur, précepteur, il s'occupe notamment, en 1785, de l'éducation des deux fils du duc de Luxembourg. Maître de pension, commissaire de la section Arsenal. Nommé, en mai 1796, professeur de belles-lettres à l'école centrale de Versailles.

GAILLARD (Gabriel Henri). Né à Oste (Aisne)l, le 13 février 1726. Mort à Saint-Firmin près de Chantilly (Oise), le 26 mars 1806. Avocat et homme de lettres. Membre de l'Académie des inscriptions en 1760, de l'Académie française en 1771. Il est compris parmi les membres associés ou non résidents de l'Institut lors de sa formation et rentre dans la troisième classe (littérature et beaux-arts), lors de la réorganisation de ce corps savant.

GENLIS (Stéphanie Félicité Du CREST DE SAINT AUBIN, marquise de Sillery, comtesse de). Née au château de Champcéri près d'Autun (Saône-et-Loire), le 25 janvier 1746. Morte à Paris le 1er janvier 1831. Fille de Pierre César Du Crest ou Ducrest, baron de Saint-Aubin, noble désargenté. Capitaine de régiment du duc d'Hostun, et de N. de La Hay ou La Haie. Elle épouse Charles Alexis Brulart, comte de Genlis, puis marquis de Sillery, colonel aux grenadiers de France, puis capitaine des gardes de M. le duc de Chartres. Elle est présentée à la cour le 20 octobre 1765, et devient en 1770, dame d'honneur de la duchesse de Chartres. Très en faveur à la cour, elle est nommée, en 1782, " gouverneur " des enfants de la famille d'Orléans, parmi lesquels le future Louis-Philippe. Pendant la Révolution, accusée d'intriguer pour pousser le duc d'Orléans contre la cour, elle doit se cacher et erre à travers l'Europe pendant neuf ans. En 1821, elle est nommée dame inspectrice des écoles primaires de son arrondissement.

GILLET (Mistress). On sait seulement, par l'avertissement de son ouvrage Cent pensées d'une jeune anglaise, 1800, qu'il s'agit d'une " jeune et célèbre institutrice à Londres. "

GIRAUD (Pierre François Félix Joseph). Né à Bacqueville-en-Caux (Seine-Maritime) le 6 septembre 1764. Mort à Paris en 1821. Fils de François Girault, bas officier, invalide, et de Marie Madeleine Burel. Publiciste, il remplit sous le Directoire les fonctions de chef de bureau des journaux à la préfecture de police. Il collabore à différents journaux.

GLATZ (Jacob ou Jacques). Né à Poprad (Hongrie) en 1776. Mort en 1831. Professeur à l'école protestante de Vienne (1804), chanoine de la commune évangélique luthérienne de Vienne, conseiller du Consistoire (1806).

GORGERET (Eusèbe Philibert Marie). Maître de pension rue de Clichy, à la Barrière de Clichy, aux Batignolles (17e), en 1818, il est ensuite chef d'institution 3 rue de l'Abbaye Saint-Germain (vers 1821). Chevalier de la Légion d'honneur.

GRIMM (Jacob Ludwig Karl). Né à Hanau (Allemagne) le 4 janvier 1785. Mort à Berlin (Allemagne) le 20 septembre 1863. Philologue et érudit. Il occupe différents emplois dans l'administration. Bibliothécaire en second à Kassel (1816-1829), date à laquelle il se rend à Göttingen où il occupe l'emploi de bibliothécaire. En 1848, il est élu au premier parlement allemand qui se réunissait à Francfort.

GUIBAUD (le père Eustache). Né à Hyères (Var)le 18 septembre 1711. Mort à Hyères en 1794. Fils de Joseph et de Magdeleine Massillon. Membre de la congrégation de l'Oratoire, il enseigne les humanités et la philosophie dans les collèges de Pézenas, Condom, Marseille, Soissons et Lyon. Il quitte ses fonctions, à Lyon, en 1786, pour raisons de santé.

GUILLARD DE BAURIEU (Gaspard). Né à Saint-Pol sur Sternoise (Pas-de-Calais) le 5 octobre 1728. Mort à Paris, à l'hôpital de la Charité le 9 juillet 1795. Fils de Gaspard Guilard et de Angélique Hoguet. Il se consacre longtemps à l'éducation des enfants et, dans ce dessein, se fait recevoir élève de l'Ecole normale de l'an III, un an avant sa mort.

HENAULT (Charles Jean François). Il est avocat.

HOFLAND (Barbara). Née à Sheffield (Angleterre), le 9 novembre 1770. Morte à Richmond (Angleterre), en 1844. Fille de Robert Wreaks, manufacturier à Sheffield. Mariée une première fois à l'âge de 26 ans avec un gentilhomme nommé Hoole, négociant à Sheffield, elle reste veuve deux ans plus tard avec un enfant. En secondes noces, elle épouse, vers 1808, Thomas Christopher Hofland, peintre. Elle publie un premier volume en 1805, puis ouvre un pensionnat à Harrogate, qui n'a pas de succès. Elle redevient femme de lettres, pour subvenir à ses besoins.

HOFMANN (C. F. ). Ecrivain et éditeur associé à Bruder, à Leipzig.

JAUFFRET (Louis François). Né à la Roquebrussane (Var)le 4 octobre 1770. Mort à Marseille (Bouches du Rhône) en 1840. Fils de Jean André, notaire royal et de Catherine Grisole. Auteur éditeur, il s'installe rue de Vaugirard à Paris (1797-1800). Proviseur du lycée de Montbrison, secrétaire de la faculté de droit d'Aix-en-Provence, il est ensuite bibliothécaire.

JUMEL (abbé Jean Charles). Né à Paris vers 1750. Mort à Avignon (Vaucluse) en 1824. Prêtre et chanoine de Saint-Marcel à Paris, puis de la cathédrale du Mans, il est ensuite nommé curé de Houilles près de Versailles. Par la suite, il professe les humanités dans un collège et accepte enfin une petite cure du département de l'Yonne.

JUSSIEU (Laurent Pierre de). Né à Villeurbanne (Rhône) le 8 février 1792. Mort à Paris en 1866. Fils de Bernard Pierre et de Suzanne Saint-Didier. Moraliste et littérateur. Secrétaire général de la Seine (1831), maître des requêtes, député (1839-1842).

LA CHAPELLE (abbé de). Censeur royal.

LA FONTAINE (Jean de). Né à Château-Thierry (Aisne), paroisse St. Crépin, le 13 avril 1621. Mort à Paris le 8 juillet 1695. Fils de Charles, décédé en 1658, conseiller du roi et maître des eaux et forêts et de Françoise Pidoux. En 1647, il épouse Marie Héricart, âgée de quatorze ans et demi. Maître particulier des eaux et forêts du duché de Château-Thierry (1652-1670). Capitaine des chasses jusqu'en 1670 et gentilhomme de la duchesse d'Orléans dès 1664, il est aussi homme de lettres. Elu, en 1683, à l'Académie française au fauteuil de Colbert, le roi suspend cette élection au profit de Boileau. Son élection définitive a lieu en 1684.

LABLEE (Chevalier Jacques). Né à Beaugency (Loiret) le 26 août 1751. Mort en 1841. Fils de Jacques, marchand commissionnaire (négociant en vins) et de Magdeleine Couillade. Avocat au parlement de Paris, avant la Révolution. Il fait partie des administrateurs de la commune en 1790. Administrateur général des subsistances de l'armée (1794), il devient ensuite procureur syndic du Loiret, contrôleur général des services de la guerre dans la Midi. Chevalier de la Légion d'honneur en 1814.

LAFITE (Marie Elisabeth BOUE, Madame de). Née à Hambourg (Allemagne) en novembre 1757. Morte à Londres (Angleterre) en 1794. Elle épouse J. Dan. De La Fite, prédicateur protestant à La Haye. Elle compose divers ouvrages d'éducation dans le genre de ceux de Berquin, qui n'ont pas eu moins de vogue, si l'on en juge par le nombre des éditions qui se sont succédées. Elle a aussi publié des traductions d'ouvrages allemands. L'un de ses ouvrages, Lettres d'une gouvernante à ses élèves (1787) est dédié à Mme de Genlis.

LAFUITE (François Joseph). Né à Lille (Nord) en 1775. Mort à Lille en 1842. Bibliothécaire dans sa ville natale.

LALLEMENT (Guillaume). Né en 1782. Mort en 1829. Il est tout à tour prote et directeur d'imprimerie. Ses opinions républicaines le contraignent, sous la Restauration, à émigrer en Belgique où il fonde, à Gand, le Journal de la Flandre orientale et occidentale. Ses attaques contre les Bourbons lui font alors interdire ce pays et il passe en Prusse rhénane d'où il est aussi expulsé.

LAMBERT (Mme la marquise Anne Thérèse de). Née à Paris le 12 juillet 1647. Morte à Paris en 1733. Fille d'Etienne Marguenat, seigneur de Courcelles, maître ordinaire en la chambre des comptes de la ville de Paris et de Monique Passart. Le 22 février 1666, elle épouse Henri de Lambert, marquis de Saint-Bris. Lors de son mariage, il est capitaine au régiment royal, il deviendra gouverneur et lieutenant général de la ville et du duché de Luxembourg, en juin 1684. Elle se consacre à l'éducation de ses enfants, et le désir de les former à la vertu inspira ses premiers écrits. Après la mort de son mari, en 1686, elle revient à Paris où elle tient, de 1710 à 1733, un salon célèbre ; elle recevait séparément les grands seigneurs et les philosophes.

LEBLOND (Auguste Savinien). Né à Paris en 1760. Mort à Paris en 1811. Employé au cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale.

LE GAY (Louis Pierre Prudent), sous le pseudonyme de Mme LANGLOIS. Né à Paris en 1744. Mort en 1826. Au début de la Révolution, il entre dans l'administration des subsistances militaires dont il devient directeur. Destitué, il écrit des romans. En 1815, il obtient un modeste emploi dans les bureaux de l'université.

LE MAISTRE DE SACY (Isaac Louis), sieur de Royaumont. Né à Paris en 1613. Mort à Pomponne (Seine-et-Merne) en 1684. Fils de Isaac Le Maistre et de Catherine Arnauld, fille d'Antoine, avocat, membre du parlement de Paris, avocat général puis conseiller d'Etat. Prêtre à 35 ans, il est appelé à la direction des religieuses de Port-Royal. Enfermé à la Bastille durant trois ans (1661-1664), il commence sa traduction de la Bible. Il voyage durant quelques années, retourne à Port-Royal en 1675, en est encore chassé en 1679 et se retire chez son cousin le marquis de Pomponne. Il fréquente l'hôtel des Liancourt, dont il est le directeur spirituel.

LE NOBLE (Eustache). Né à Troyes (Aube) en 1643. Mort à Paris (paroisse Saint-Séverin) en 1711. Issu d'une famille de robe. Procureur général au parlement de Metz, il vend sa charge pour payer ses dettes. Accusé d'avoir fabriqué de faux actes, il est mis en prison au Châtelet et condamné à un bannissement de neuf ans. Il obtient la permission de vivre à Paris où il se met aux gages des libraires. Pendant ses dernières années, il subsiste de la charité de d'Argenson, garde des sceaux.

LE RAGOIS (abbé Claude). Mort vers 1683. Précepteur du duc du Maine (fils légitimé de Louis XIV et de Mme de Montespan).

LEMAIRE (Henri JEANMAIRE, dit). Né à Nancy (Meurthe-et-Moselle), le 3 mai 1756. Mort à Francfort (Allemagne), en 1808. Il épouse la fille d'un conseiller aulique. Destiné au commerce, il est envoyé en Allemagne et reste plusieurs années à Würtzburg. Il est ensuite à Cologne où il participe à la rédaction du journal français de cette ville, puis à Francfort où il obtient le privilège de la Gazette de Francfort. De retour en France, il écrit des romans.

LEPRINCE DE BEAUMONT (Marie). Née à Rouen (Seine-Maritime) en 1711. Morte à Chavanod près d'Annecy (Haute-Savoie) le 26 avril 1780. Fille d'un sculpteur doreur, sans richesse. En premières noces, elle épouse le marquis Grimard de Beaumont, capitaine aux Gardes, mort en duel en septembre 1745.En secondes noces et en 1757, elle épouse un normand naturalisé Anglais âgé de 59 ans, Mr. Pichon Tyrell, secrétaire du comte Raymond, gouverneur du Cap-breton, ancien administrateur des hôpitaux de l'armée. A l'âge de 14 ans elle est formée chez les dames d'Ernemont, congrégation enseignante de Normandie. A 16 ans, elle commence d'enseigner à des fillettes pauvres, dans les écoles gratuites. A 25 ans, elle se rend à la cour de Lunéville, où elle est introduite par Mme d'Ambray, veuve du président à mortier de Rouen. Dès 1735, elle s'occupe de l'éducation de l'aînée des filles de la régente Elisabeth Charlotte ; puis, après le départ de celle-ci au château de Commercy, en 1737, elle enseigne pendant quelque temps à trente petites filles chez les sœurs de la congrégation Notre-Dame, fondée par l'abbé Pierre Fourier et la mère Alix Le Clerc. Après son veuvage, elle doit se remettre à gagner sa vie. En 1748, elle publie, à Nancy, un roman intitulé Le Triomphe de la vérité. La même année elle émigre an Angleterre et commence à s'occuper de l'éducation des enfants de la haute société anglaise.

LESGUILLON (Hermance). Née vers 1810. Morte après 1873. Elle épouse, en 1836, Jean Lesguillon, littérateur et auteur dramatique.

LIONNOIS (abbé Jean Jacques Bouvier, dit). Né à Nancy (Meurthe-et-Moselle) en 1730. Mort en 1806. Historien de la ville de Nancy.

LORIQUET (abbé Jean Nicolas). Né à Epernay (Marne) en 1767. Mort en 1845. Précepteur à Anvers pendant l'émigration, il entre chez les pères de la foi en 1801, enseigne au petit séminaire de Largentières, devient, à la Restauration, supérieur de la maison d'Aix et organise à Saint-Acheul, près d'Amiens, un établissement d'instruction qui devient célèbre. Il doit l'abandonner en 1828, par l'effet des lois sur les congrégations non autorisées. Supérieur de la maison de Paris en 1833, il est préfet spirituel de la congrégation en 1838.

LOS RIOS (Charlotte Marie, Mlle de) .:Née à Anvers (Belgique) en 1726. Morte en 1802. Maîtresse de pension.

MALLES DE BEAULIEU (Jeanne Sylvie, Mme). Née vers 1760. Morte à Nontron (Dordogne), le 26 avril 1825. Fille de Guillemant de Beaulieu. Elle passe une partie de sa vie à enseigner, écrit quelques romans et des livres pour l'instruction de la jeunesse.

MANCEAU (Adélaïde Victoire Antoinette de LUSSAULT, Mme). Née près de Lagny (Seine-et-Marne) en 1788. Elle se consacre à l'instruction des jeunes filles en étant maîtresse de pension durant plusieurs années.

MARTIN (Louis Aimé). Né à Lyon (Rhône) le 18 novembre 1782. Mort à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) le 17 avril 1847. Il épouse la veuve de Bernardin de Saint-Pierre et adopte sa fille. Professeur d'histoire littéraire de la France des 12e, 13e et 14e siècles à l'Athénée (1813), il est nommé, en 1815, secrétaire rédacteur de la chambre des députés et, la même année, professeur de belles-lettres, de morale et d'histoire à l'Ecole polytechnique, en remplacement d'Andrieux. Destitué en 1831, il devient quelques années plus tard, conservateur de la bibliothèque Sainte-Geneviève.

MERE (baronne Elisabeth de ; Mme BROSSIN née GUENARD). Née à Paris en 1751. Morte en 1829. Durant trente ans, elle est la providence des libraires et des cabinets de lecture, écrivant à la fois, dit Quérard, pour l'instruction de la jeunesse et pour l'amusement des casernes.

MERLHIAC (Marie Martin Guillaume Gilibert de). Né à Brive-la-Gaillarde (Corrèze) en 1789. Mort vers 1830. Lieutenant de vaisseau, il quitte la marine pour se consacrer à la littérature. Il écrit des pièces de théâtre et collabore à la Quotidienne, au Lycée, aux Lettres champenoises.

MOISSY (Alexandre Guillaume Mouslier de). Né à Paris en 1712. Mort à Paris en 1777. Militaire dans les gardes du roi, il se fait connaître par une pièce jouée au théâtre des Italiens en 1750. Il se lance alors dans la carrière d'auteur dramatique, mais se ruine au jeu et part quelques années comme instituteur en Russie.

MOREAU (Jacob Nicolas). Né à Saint-Florentin (Yonne) le 7 juin 1717. Mort en son château de Chambourcy (Yvelines), le 20 décembre 1803. Fils d'un avocat au parlement. Issu d'un milieu de petite robe provinciale. Il épouse en premières noces Henriette Marguerite Contaud de Coulanges, issue de la noblesse bourguignonne, et en secondes noces Marie Louise O'Neill, d'une famille de vieille noblesse irlandaise. Précepteur dans la famille d'Aguesseau de Valjouan. Avocat à Aix (1741), conseiller à la cour des aides de Provence et préposé à la direction d'une bibliothèque administrative nouvellement créée. Le 8 décembre 1763, il se voit conférer le titre de " garde des archives et bibliothèque des finances ". Jurisconsulte et publiciste au ministère des Affaires étrangères (1765). En 1768, grâce à l'entremise du gouverneur des enfants de France, le duc de La Vauguyon, il devient en quelque sorte leur précepteur pour l'histoire et le droit public. Il est nommé historiographe de France par un brevet du 21 août 1774. Bibliothécaire au moment de la formation de la maison de Marie-Antoinette, il est démis de toutes ses fonctions officielles au moment de la Révolution (1790).

MOREL DE VINDE (Charles Gilbert TERRAY, vicomte de). Né à Paris en 1759. Mort en 1842. Conseiller au parlement de Paris avant la Révolution, il est président de l'un des six tribunaux de cassation de la capitale, en 1790. Il démissionne après la fuite du roi, et se consacre aux lettres, aux sciences et à l'agronomie. Membre correspondant de l'Institut en 1808. Pair de France en 1815, entré au conseil supérieur de l'agriculture en 1818 et à l'Académie des sciences en 1824, il avait reçu de Louis XVIII les titres de baron puis de vicomte et il continua de siéger à la Chambre des pairs sous Louis-Philippe.

NICOLLE DE LACROIX (abbé Louis Antoine). Né à Paris le 14 septembre 1704. Mort à Paris en 1760. Prêtre, il consacre ses loisirs à l'enseignement de la géographie.

NOUGARET (Pierre Jean Baptiste). Né à La Rochelle (Charente-Maritime) en juin 1742. Mort à Paris le 6 décembre 1823. Fils de Pierre Nogaret, négociant et de Marie Louise Bourgeois. Il est emprisonné quelque temps à l'occasion de la publication d'un supplément à La Pucelle de Voltaire à qui il adresse une héroïde : L'Ombre de Calas, le suicidé, à sa famille et à son ami, dans les fers (1765), qui reçoit un accueil favorable du grand homme. Employé dans les bureaux de la Commune au début de la Révolution, il devient chef du bureau de surveillance sous la Terreur, ce qui lui permet de sauver plusieurs suspects. Il est cependant congédié comme " modéré ". Sous la Restauration, il écrit des récits édifiants sur les martyrs de la terreur (1819) et les Naufrages célèbres (1821), fort prisés comme ouvrages éducatifs.

OPIE (Miss Amelia). Née à Norwich (Angleterre) en 1769. Morte en 1863. Fille de Alderson, médecin. Elle épouse John Opie (1761-1807), peintre, fils d'un charpentier. Elle vient à Londres avec son mari qui l'encourage à écrire. Elle publie, en 1801, un conte moral intitulé Le Père et la fille. En 1802, elle visite la France. Veuve en 1807, elle retourne à Norwich près de son père mais fait de nombreux voyages à Londres, en France, en Belgique et en Suisse. Liée avec Mistress Fry et plusieurs familles de Quakers, elle s'affilie à eux en 1825.

PENNINGTON (Lady Sarah). Décédée dans la paroisse de Fulmer, en Buckinghamshire (Angleterre) en août 1783. Elle épouse le baronet Sir Joseph Pennington, de Walter-Hall dans le Yorkshire.

PEREFIXE (Hardouin de BEAUMONT de). Né à Beaumont près de Châtellerault (Vienne), le 1er janvier 1605. Mort à Paris en 1671. Fils du maître d'hôtel du cardinal Richelieu. Précepteur de Louis XIV, puis évêque de Rodez (1648). Il enseigne à Paris. Le roi le nomme " chancelier et commandeur de ses ordres ", le 27 septembre 1661 ; archevêque de Paris le 30 juillet 1662, en même temps que la Sorbonne l'élit son proviseur. Reçu à l'Académie française en 1654, en remplacement de Balzac.

PETITY (abbé Jean Raymond de). Né à Saint-Paul Trois Châteaux (Drôme) en 1715 ou 1724. Mort à Paris en 1780. Abbé, prédicateur de la reine Marie Leczinska. Homme de lettres.

PLUCHE (abbé Antoine). Né à Reims (Aisne), paroisse Saint-Hilaire le 13 novembre 1688. Mort à la Varenne Saint-Maur (Val-de-Marne) le 19 novembre 1761. Fils de Nicolas et de Julienne Guyot. Naturaliste et littérateur. Il enseigne les humanités puis la rhétorique au collège de Reims. Ordonné prêtre. Principal du collège de Laon, il refuse d'adhérer à la bulle Unigenitus et démissionne. Précepteur à Rouen de M. de Gasville, fils de Lord Strafford, intendant de Normandie. Il revient à Paris où il enseigne la géométrie et l'histoire. C'est un protégé du cardinal Fleury.

PLUTARQUE. Né à Cheronée en Béotie (Grèce) en 50 avant J. C. Mort vers 138 avant J. C. Il vient plusieurs fois à Rome, y ouvre une école, où il traite, en grec, divers sujets de philosophie, de littérature et d'érudition. Trajan lui confie le gouvernement de l'Illyrie. Après la mort de ce prince, il se retire en Cheronée et est élu par ses concitoyens, archonte et prêtre d'Apollon.

PROPRIAC (Catherine Joseph Ferdinand, chevalier GIRARD de). Né à Dijon (Côte d'or) le 1er novembre 1760. Mort à Paris le 18 septembre 1823 ou 1824. Fils de Antoine Benoît Girard de Propriac, seigneur du dit Propriac et de Marie Guigniard de Jons. Compositeur de musique. Ayant émigré en 1791, il prend du service dans l'armée des princes et, après le licenciement, se retire à Hambourg, où il réside longtemps. Rentré en France à l'époque du 18 brumaire, il est nommé garde des archives de la préfecture de la Seine.

PROYART (abbé Liévin Bonaventure). Né à Arras (pas de Calais) le 22 mars 1743 ou 1748. Mort à Arras en 1808. Sous principal du collège Louis le Grand à Paris et principal du collège du Puy, il est ensuite chanoine d'Arras. Il émigre au moment de la Révolution et devient conseiller ecclésiastique du prince Hohenlohe-Bartenstein. Il rentre en France en 1801 ; mais trop favorable aux Bourbons, il est interné, en 1808, à Bicêtre, tombe malade et meurt à Arras.

PUJOULX (Jean Baptiste). Né à Saint-Macaire (Gironde) le 17 avril 1762. Mort à Paris le 30 juin 1821. Fils de Pierre Barthélemy et de Marguerite Rufz. Littérateur. Il travaille au Journal de la littérature française et étrangère, à la Gazette de France, au Journal de Paris, au Journal de l'empire, à la Biographie universelle, à l'Encyclopédie des dames, etc.

RACINE (Jean). Né à la Ferté-Milon (Aisne) le 21 avril 1639. Mort à Paris le 21 décembre 1699. Fils de Jean Racine, contrôleur du grenier à sel de la Ferté-Milon et de Jeanne Sconin, fille du procureur du roi aux eaux et forêts de Villers-Cotterets. Le 1er juin 1677, il épouse Catherine de Romanet, fille du trésorier de France à Amiens. Homme de lettres. Reçu à l'Académie française en remplacement de La Mothe Le Vayer, en 1673.

RENNEVILLE (Sophie SENNETERRE de). Née à Caen (Calvados) le 15 octobre 1772. Morte à Paris en 1822. Elle est issue d'une famille noble. Elle reçoit une éducation brillante. La préface de La Mère gouvernante, ouvrage qu'elle publie en 1812, est précédée d'une épître dédicatoire à Mme la comtesse Walewska ; il semble en résulter qu'elle ait été gouvernante des enfants de cette dernière.

REVER (Marie François Gilles) : Né à Dol (Ille-et-Vilaine) en 1753. Mort à Conteville (Seine-Maritime) en 1828. Curé de Conteville, il prête serment à la constitution civile du clergé. Procureur syndic du département de l'Eure, député à la législative (1791). Il met en œuvre l'école centrale d'Evreux dont il est lui-même bibliothécaire et directeur du pensionnat.

REYRE (abbé Joseph). Né à Eyguières (Bouches du Rhône) le 4 février 1735. Mort à Avignon (Vaucluse) le 25 avril 1812. Fils de Joseph et de Thérèse Mathieu. Membre de la compagnie de Jésus, il enseigne au collège de Lyon puis devient préfet de celui d'Aix. Prêtre en 1762, il est tout à la fois enseignant, auteur d'ouvrages pour la jeunesse et prédicateur. Après la suppression de son ordre, il enseigne les humanités à Carpentras. Il se fixe à Paris en 1785 où il s'établit dans la communauté des Eudistes. Emprisonné à la Révolution, il est libéré le 27 juillet 1794.

SAVIGNAC (Alida Adélaïde Esther Charlotte, Mme de). Née à Paris le 5 décembre 1790 ou 1796. Morte à Paris vers 1853. Fille de Pierre François, officier de la marine royale, catholique et de Sophie de Liniers d'obédience protestante. Elle collabore au Bon génie, journal de la jeunesse, crée en 1825 par de Jussieu. Elle est attachée à la rédaction du journal l'Universel pour la critique de la littérature légère. Elle est chargée du même travail pour le Courrier de l'Europe, mais n'y insère que peu d'articles. Elle en fournit près de 150 au Journal des femmes, gymnase littéraire, dans lequel elle est spécialement chargée de rendre compte des ouvrages nouveaux. De 1833 à 1837, elle donne pour le Journal des demoiselles plus de vingt nouvelles et un grand nombre d'articles publiés chaque mois, sur la littérature, les arts et l'industrie.

SCHMID (chanoine Jean Christophe). Né à Dinkelsbühl (Bavière, Allemagne) le 3 septembre 1768. Mort à Augsbourg (Allemagne) le 15 août 1854. Fils d'un employé du chapitre de l'ordre teutonique. Vicaire et maître d'école à Thannhausen (1793), curé d'Oberstadion (1816-1827), il est en 1818, professeur de morale et de théologie pastorale à la faculté nouvellement créée de Tübingen. En 1827, il est chanoine d'Augsbourg.

SEGUR (Louis Philippe, comte de). Né à Paris le 10 décembre 1753. Mort à Paris le 27 août 1830. Fils de Philippe Henri (1724-1801), maréchal de France et de Anne Madeleine de Vernon. En avril 1777, il épouse Antoinette Elisabeth Marie d'Aguesseau, petite-fille du chancelier. Il fait une carrière militaire avant d'être nommé ambassadeur à la cour de Saint-Pétersbourg. Député de l'Isère en l'an IX, il est ensuite conseiller d'Etat, grand officier du palais de l'empereur, grand maître des cérémonies. Il est fait comte d'Empire en 1808 et membre du sénat conservateur le 5 avril 1813. Il adhère pourtant à la chute de l'empereur et est nommé pair de France le 4 juin 1814. Pendant les Cent-Jours, il reprend ses fonctions auprès de l'empereur qui le nomme à son tour pair de France, le 2 juin 1815. L'ordonnance royale du 24 juillet 1815 le destitue de ses charges et fonctions, mais il rentre à la Chambre des pairs le 19 novembre 1819. Il est un des premiers à adhérer au gouvernement de Louis-Philippe. Membre de l'Académie française (1816), il avait été admis, le 23 janvier 1803, à l'Institut, classe de langue et de littérature française. Membre de la Légion d'honneur le 9 ventôse an XII.

SEVIGNE (Marie de RABUTIN-CHANTAL, marquise de). Née à Paris en 1626. Morte à Grignan (Drôme) le 5 février 1696. Fille de Celse Bénigne de Rabutin-Chantal et de Marie de Coulanges. Elle épouse Henri de Sévigné, gouverneur de Fougères vers 1645, tué en duel en 1652. Veuve à l'âge de vingt-cinq ans, elle se consacre à l'éducation de ses enfants.

SIMONNIN ou SIMMONNIN (Antoine Jean Baptiste). Né à Paris le 4 mai 1780. Mort à Paris le 11 janvier 1856. Il entre très jeune dans l'administration des domaines ; il obtient l'emploi de receveur de l'enregistrement de Vesoul, où il reste plusieurs années.

SMITH (Charlotte TURNER, Mrs.). Née à Stoke, près de Guilford (Sussex, angleterre), en 1749. Morte à Telford, près de Farham (Angleterre), en 1806. Elle épouse M. Smith, fils d'un directeur de la compagnie des Indes. Avec son mari elle vient en France, mais ils se retrouvent en prison, pour dettes. A leur sortie, c'est la misère, mais, grâce à l'écrivain Haley, elle publie, en 1784, son premier recueil de vers qui connaît un grand succès (11 éditions). Elle se sépare de son époux et élève sa nombreuse famille avec le produit de ses livres.

TRIMMER (Sarah). Née à Ipswich (Angleterre) le 15 décembre 1741. Morte le 6 avril 1810. Fille de Joshua Kirby, auteur de deux ouvrages sur la perspective, devenu précepteur, en 1755, du futur Georges III. Elle épouse, vers 1762, James Trimmer. Venue à Londres avec son père, elle a la possibilité de fréquenter des écrivains éminents. Elle ne débute dans la littérature qu'en 1780, en écrivant pour la jeunesse.

WAKEFIELD (Priscilla). Née à Tottenham (Angleterre) le 12 septembre 1751. Morte le 31 janvier 1832. Fille de Daniel Bell et de Catherine Barclay. Elle épouse Edouard Wakefiels, marchand à Londres, dont elle a trois enfants. Elle se fait rapidement connaître par ses entreprises philanthropiques. Elle est l'un des premiers promoteurs des banques d'épargne, elle en établit plusieurs sous le nom de " frugality banks ". Elle forme aussi, à Totteham en 1791, un secours pour les femmes malades. Cependant elle reste plus connue comme auteur de livres pour enfants.

WANDELAINCOURT (Antoine Hubert). Né à Rupt-en-Voivre, près de Verdun (Meuse), le 30 décembre 1731. Mort à Belleville-sur-Meuse, près de Verdun, le 28 avril 1819. Fils de Pierre et de Marie Peroux. Principal du collège de Verdun, précepteur des enfants du comte de Clermont-Tonnerre, sous-directeur de l'école militaire de Paris, puis curé de Blanrupt, il prête serment en 1791 et est élu évêque constitutionnel de la Haute-Marne. Membre de la Convention (1792), il refuse de voter la mort du roi. Emprisonné sous la Terreur, membre du conseil des Cinq-Cents sous le Directoire, il travaille avec les Réunis à reconstituer l'église constitutionnelle. Il est garde-magasin du timbre, puis bibliothécaire. Il donne sa démission en 1801. Curé de Montbard, puis de Douaumont.