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Accueil › Histoire du Service d'histoire de l'éducation › Journées d'études, colloques, séminaires organisés par le SHE de 2000 à 2012 ›Le cours magistral : modalités et usages (XVIe - XXe siècles)
Ce séminaire consiste en études de cas permettant d'aborder notre objet, le cours magistral, à des époques différentes et à partir de sources diverses. Ces études de cas font l'objet d'exposés appuyés sur un ou plusieurs documents (reproductions de notes ou cahiers d'élèves, de cours imprimés, de témoignages, bibliographies, etc.), et suivis d'un temps de discussion, ce qui suppose un exposé assez détaillé mais dont la longueur n'empiète pas sur un temps de discussion d'au minimum 30 minutes.
Les objectifs de ces exposés sont les suivants :
- il s'agit d'une part de recenser des sources aussi nombreuses et variées que possible. Ont été examinés jusqu'ici :
- les « feuilles classiques », brochures imprimées spécialement pour l'usage scolaire aux XVIe et XVIIe siècles ;
- des manuscrits du cours de Varignon au collège Mazarin ;
- des ensembles de documents (manuscrits préparatoires, plans, cours imprimés, etc.) autour du cours de mathématiques de Lagrange à l'école Polytechnique, des cours de physique de Hauÿ, des cours de chimie dispensés en divers lieux au XVIIIe siècle.
- il s'agit aussi d'examiner les problèmes que pose l'exploitation de ces sources. Un certain nombre d'entre eux ont été identifiés : nécessité de croiser les documents, attention à porter au vocabulaire employé, recherche des éléments hétérogènes au cours intégrés dans les cahiers, etc. Leur définition doit encore progresser.
- l'objectif à long terme est l'établissement de données pour une histoire du cours magistral comme instrument de constitution et de diffusion des savoirs. Ainsi une recherche est-elle en cours sur l'histoire de l'expression « cours magistral » elle-même, ainsi que sur ses déterminants. Divers exposés (sur les feuilles classiques, sur l'enseignement de la chimie au XVIIIe siècle) ont montré l'influence des conditions matérielles d'enseignement sur la structure même des savoirs. D'autres (sur les cours de mathématiques de Lagrange, de Varignon, de Haüy) ont mis en évidence à la fois celle des structures institutionnelles dans lesquelles s'insérait le cours et celle du public qui le fréquentait.
Les exposés ultérieurs devraient permettre d'embrasser de nouvelles disciplines, notamment des disciplines littéraires, et d'aborder des époques plus proches de nous.
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