Inventeurs
et concepteurs
d'instruments scientifiques
Antoine Baumé; Senlis, 1728; Paris, 1804; pharmacien et chimiste français; auteur de nombreux ouvrages de chimie. Il a mis au point un aréomètre (aréomètre Baumé). Fils d'un aubergiste, il entre à 15 ans chez un apothicaire de Compiègne, puis à 17 ans dans une grande pharmacie parisienne. A 24 ans (1752), il est reçu maître apothicaire. En 1757, il fonde, avec Macquer, un cours de chimie dont il est le démonstrateur jusqu'en 1773, date de son entrée à l'Académie des sciences. Baumé est l'auteur de nombreux mémoires et articles sur les sujets les plus divers: teinture des draps, dorure des pièces d'horlogerie, conservation du blé, extinction des incendies, etc., et de 36 articles du dictionnaire des arts et métiers. Il fait de nombreuses expériences sur la fabrication de la porcelaine (en collaboration avec Macquer), la teinture écarlate des Gobelins, l'aréomètre qui porte son nom (gradué, à l'origine, en degrés Baumé avant que ne soit adoptée la graduation normale en densités vraies), le sel ammoniac, dont, le premier en France, il crée une fabrique. Il découvre la présence du soufre dans les essences de crucifères. Ruiné par la Révolution, il rentre dans la carrière commerciale, qu'il a abandonnée en 1780. Pensionnaire de l'Académie des sciences en 1785, il est élu associé à l'Institut en 1796, lors de sa réorganisation; mais son attachement à la théorie du phlogistique empêche qu'il y accède à un grade plus élevé. Citons parmi ses oeuvres: Elements de pharmacie théorique et pratique (1762), Chimie expérimentale et raisonnée (1773).
Voir aussi:
"Antoine Baumé", in Dictionnaire d'histoire et de
philosophie des sciences, P.U.F. , p. 102.
http://www.utc.fr/~tthomass/Themes/Unites/Hommes/baum/baume.html
(Université de technologie de Compiègne:de nombreuses notices
biographiques de physiciens en répetroire racine)
Edouard Branly naquit à Amiens le 23 octobre 1844. Il commenca ses études au lycée de Saint Quentin. Admis à lÉcole normale supérieure en 1865, agrégé de physique en 1868, Edouard Branly est professeur au lycée de Bourges, puis au collège Rollin (aujourd'hui lycée Jacques Decour). En 1869, Branly est nommé chef de laboratoire à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, alors rattachée à la Sorbonne. Il produit sa première communication à l'Académie des Sciences, sur le rayonnement solaire, en collaboration avec le Pr. Desains. Pendant la guerre de 1870-1871, Branly est affecté au Fort de Romainville.
En 1873 il soutient sa thèse pour le Doctorat ès Sciences, Etude des phénomènes électrostatiques dans les piles. Il est nommé l'année suivante directeur adjoint du Laboratoire de Physique de la Sorbonne. Ayant donné sa démission, Branly obtient à l'Institut Catholique la chaire de Sciences Physiques, en 1875. Il devait y enseigner jusqu'en 1927. Au terme d'études de médecine menées de front avec ses travaux de professeur, Branly soutient en 1882 sa thèse sur le Dosage de l'hémoglobine dans le sang par des procédés optiques. La même année, il épouse Marie Lagarde, dont il aura trois enfants, Jeanne (1883), Etienne (1885) et Elisabeth (1889).
Il sintéresse à lanatomie du système nerveux et, en particulier, au mécanisme de transmission de linflux nerveux au niveau des synapses. Ces préoccupations lamènent à aborder le problème des contacts électriques imparfaits: il étudie dabord le passage du courant à travers un empilement de billes métalliques, puis à travers une couche de limaille. Il découvre alors que lensemble est très mauvais conducteur, sauf sous laction dun champ électromagnétique alternatif. Dans ce dernier cas, le système reste conducteur, même après interruption du courant oscillant. Seule, une secousse appliquée à lappareil permet de rendre celui-ci à nouveau mauvais conducteur : le 24 Novembre 1890, Branly fait état devant l'Académie de sa découverte de la radio - conduction (Variation de la conductibilité sous diverses influences électriques). Le tube à limaille est né. Il s'agit du premier détecteur d'ondes électromagnétiques (plus tard on découvrira le trépied-disque radioconducteur, le détecteur électrolytique, le cristal de galène, la lampe triode, la diode, puis enfin le transistor).
Cette même année 1890, Branly débute ses expériences sur l'effet photoélectrique (5 communications, la demière en 1895).
En 1894 débute le débat avec Lodge sur la cause des variations de conductibilité du tube à limaille, perfectionné sous le nom de cohéreur à limaille. La conception d'une série d'expériences sur les contacts imparfaits, conduites à partir de 1895, aboutit au trépied-disque radioconducteur (1902, communication: "Radioconducteurs à contact unique"). A la même époque, sans interrompre ses activités de chercheur et d'enseignant en physique, Branly donne des consultations médicales (il ne cessera qu'en 1915).
En 1898, Branly reçoit le prix Houllevigues de l'Académie des Sciences. En 1899: Marconi réalise la liaison par télégraphie sans fil à travers la Manche; son premier message, du 28 Mars, rend hommage aux travaux de Branly. En 1900, après avoir obtenu un grand prix de l'Exposition Universelle, Branly reçoit la croix de Chevalier de la Légion d'Honneur. Plus tard il en sera Officier (1933), puis Grand'Croix (1938). Par le Pape Léon XIII, Il est nommé Commandeur de S. Grégoire le Grand. En 1903, Branly reçoit le prix Osiris, partagé avec Pierre Curie.
1905: Invention de la télémécanique. Expérience
publique au Trocadéro. 1910: Branly reçoit de la Société
d'Encouragement à l'Industrie Nationale le Grand Prix d'Argenteuil; il
est nommé membre associé de l'Académie Royale de Belgique.
1911: Branly est élu à l'Académie des Sciences. Premiers
travaux sur les diélectriques minces. 1927: Mort de Marie Lagarde-Branly.
Le savant s'installe ehez sa fille Elisabeth. 1932: Construction d'un nouveau
laboratoire où Branly continue ses recherehes (il présentera en
1935 sa dernière communication à l'Académie des Sciences).
1940: Mort et obsèques nationales d'Edouard Branly.
Voir aussi:
Musée Edouard Branly:
http://www.paris.org/Musees/Branly/info.html
http://www.francevisite.com/paris/Franc/DMusees/033/033.htm
D'autres détails biographiques sur Branly et sur le cohéreur:
http://perso.club-internet.fr/dspt/branly.htm
Léon Foucault
Physicien français, Paris 1819; id. 1868. Véritable autodidacte, il s'emploie,
après avoir commencé des études de médecine, à perfectionner les procédés photographiques
de Daguerre. Il est préparateur d'un cours de microscopie médicale, et travaille
ensuite avec Fizeau et Arago. Physicien de l'Observatoire en 1855, membre du
Bureau des Longitudes en 1862 et de l'Académie des Sciences en 1865, il rédige
le feuilleton scientifique du Journal des débats à partir de 1845.
Foucault se fait d'abord connaître par sa détermination de la vitesse de la
lumière, effectuée par la méthode du miroir tournant (1850). Contrairement à
Fizeau, qui a besoin, à la même époque, d'une grande distance pour effectuer
cette mesure, Foucault parvient à réaliser ses expériences en laboratoire. Elles
lui permettent la comparaison des vitesses dans le vide, dans l'air, dans différents
milieux transparents, et contribuent à ruiner la théorie de l'émission. A la
même époque, il donne l'explication du "magnétisme de rotation" d'Arago,
par l'existence de courants induits dans les masses métalliques, nommées depuis
courants de Foucault; il imagine un régulateur pour arc électrique et remarque
que l'arc peut émettre ou absorber la même radiation D, caractéristique du sodium.
En 1851, il met en évidence la rotation du plan d'oscilation du pendule, afin
de démontrer le mouvement de la Terre, et son expérience attire une foule de
visiteurs au Panthéon, devant le gigantesque pendule, auquel son nom reste attaché,
suspendu au sommet de la coupole. L'année suivante, il invente le gyroscope
et établit la théorie des phénomènes gyroscopiques. En 1857, il imagine l'interrupteur
à mercure qui porte également son nom, qui produit un courant de rupture rapide
(signal carré), et qui a longtemps servi dans les bobines d'induction, jusque
vers 1920, dans des applications à la TSF naissante ainsi qu'à la production
des rayons X. La même année, il substitue, dans les télescopes, des miroirs
argentés aux miroirs métalliques. Enfin en 1858, il invente une méthode de retouches
locales pour la fabrication des miroirs paraboliques, technique dont l'emploi
est devenu classique dans la fabrication des télescopes.
Voir aussi:
Il y a 150 ans, le pendule de Foucault: http://www.culture.fr/culture/actualites/celebrations2001/foucault.htm
Foucault, une notice biographique: http://www.infoscience.fr/histoire/biograph/biograph.php3?Ref=98
Louis-Joseph Gay-Lussac
C'est en 1816 que Gay-Lussac construisit l'alcoomètre et le baromètre à siphon
qui portent son nom. Louis-Joseph Gay-Lussac , physicien et chimiste français,
né à Saint Léonard le Noblat, aujourd'hui département de la Haute-Vienne, le
6 décembre 1778, mort le 9 mai 1850. Le père de Gay-Lussac, Antoine Gay, était
procureur du Roi et juge au Pont de Noblat. Son grand-père avait exercé la médecine.
Lussac était le nom d'une terre que possédait Antoine Gay, et qu'il joignit
au sien pour se distinguer des autres membres de sa famille. La loi des suspects
vint atteindre le magistrat qui, grâce aux démarches de son fils, demeura oublié
dans la prison de Saint Léonard quoique l'ordre eût été donné de le transférer
à Paris, jusqu'aux évenements du 9 thermidor qui mirent fin aux angoisses de
la famille.
Admis à l'Ecole Polytechnique en 1797, il en sortit avec le titre d'élève-ingénieur
des Ponts et Chaussées. Il fut appelé à ses côtés par Berthollet, puis fut nommé
répétiteur du cours de Fourcroy à l'Ecole Polytechnique. En 1802, ses travaux
portèrent sur les lois sur la dilatation des gaz. On sait qu'il trouva que "toutes
les fois qu'un gaz est entièrement privé d'eau, il se dilate de la 267e partie
de son volume à O°C, pour chaque degré centigrade d'augmentation dans la température".
En 1804 il fit des ascensions en ballon: il étudia l'aiguille aimantée aux différentes
altitudes, avec Biot puis tout seul. Il fit un record d'altitude, à plus de
7000 mètres, le 16 septembre 1804. Il montra la constance de la composition
de l'air. De 1805 à 1808, avec Von Humboldt, il exprima les lois volumétriques
sur la combinaison des gaz (rapport de volumes égal à celui de nombres entiers
petits), et fit des études sur le magnétisme. En 1807, à la demande de Laplace,
il fit la vérification de la théorie analytique sur la capilarité. Avec Louis-Jacques
Thénard, il fit des expériences sur l'électrolyse de la soude et de la potasse,
et une étude des métaux alcalins et de leurs peroxydes. Gay-Lussac fut blessé
par une explosion au cours d'une de ces expériences.
En 1809, Gay-Lussac et Thénard découvrirent le chlore, "acide muriatique
oxygéné", tentèrent en vain de le décomposer et en déduisirent qu'il s'agit
d'un corps simple. Ils découvrirent le bore et l'acide fluoborique la même année,
isolèrent le silicium sans l'identifier, préparèrent les ammoniures alcalins
et l'acide fluorhydrique.
En 1811, Gay-Lussac fit les premières mesures de densités de vapeur; en 1815
il découvrit le cyanogène et l'acide cyanhydrique; en 1816 il réalisa le baromètre
à siphon et l'alcoomètre qui portent son nom. Il s'intéressa à la fabrication
des poudres et à l'affinage des métaux précieux. Gay-Lussac fut nommé professeur
de physique à la Faculté des sciences, professeur de chimie à l'Ecole Polytechnique
(1809), fut admis parmi les membres du Comité des Arts et Manufactures.
Voir aussi:
L'association des amis de L.J. Gay-Lussac:
http://www.bibliotheque.polytechnique.fr/associations/gaylussac/AssoGL.html
Georges Graham
(1673 - 1751)
Célèbre horloger anglais, membre de la Société royale
de Londres. On lui doit l'échappement à cylindre, l'échappement
à ancre pour pendules qui porte son nom, le pendule à mercure.
Il inventa en 1715 un pendule à gril, (voir Leroy)
mais ne semble pas l'avoir utilisé.
Zénobe-Théophile Gramme
1826 (Bodegnée, prov. de Liège); 1901 (Bois-Colombes, Seine) électricien
et inventeur belge. Transformer efficacement la force mécanique en électricité
en utilisant le magnétisme, afin de produire un courant d'induction continu,
telle est la nouveauté inventée par Gramme. Il présente
une machine avec induit à collecteur en anneau, qui est la première
machine électrique véritablement industrielle pouvant fonctionner
de manière réversible et devenir, à volonté, générateur
ou moteur. Cette réversibilité a été reconnue en
1873.
A Paris depuis l'âge de trente ans, Gramme travaille comme ébéniste.
C'est un autodidacte qui a puisé son enseignement dans la littérature
scientifique et technique et a assisté vraisemblablement aux leçons
de Becquerel dispensées au Conservatoire national des arts et métiers.
Il travaille pour des entreprises comme Christofle ou la Compagnie L'Alliance
qui utilisent les techniques nouvelles de l'électricité dans les
domaines de pointe que sont la galvanoplastie et l'éclairage électrique.
Gramme s'appuie sur les travaux de Pacinotti et de Siemens qui font référence
au principe de l'électro-aimant dans la production d'électricité.
1867 : il fait breveter ses premières machines à courant alternatif.
1873 : il termine la première machine munie d'un collecteur qui fournit
des courants
continus. Gramme réalise la première dynamo détrônant
ainsi la pile, l'accumulateur et l'alternateur : l'électricité
industrielle est née. Gramme obtient un grand prix à
l'Exposition universelle de 1878 et un diplôme d'honneur à l'Exposition
d'électricité de 1881. Rapidement, la Société des
machines magnéto-électriques Gramme propose à sa clientèle
une variété de modèles renvoyant à des usages précis:
galvanoplastie, éclairage à arc, utilisation en atelier. Gramme
obtiendra le prix Volta et sera décoré de la Légion d'honneur
pour avoir initié le développement industriel des dynamos.
Wilhelm Jacob 's Gravesande
Physicien hollandais, Bois-le-Duc 1688; Leyde, 1742.
's Gravesande publie de nombreux ouvrages, contribuant au progrès des
sciences physiques. Grand initiateur de la méthode expérimentale,
il étudie les effets de la pesanteur et de la chute des corps sur la
mécanique et construit une colonne pour montrer les propriétés
des poulies, des treuils, du plan incliné.
Il débute à 19 ans, en publiant un Essai sur la perspective, qui
sera approuvé par Jean Bernoulli et engage une collaboration au Journal
de la République des Lettres dans lequel il est chargé de
la chronique scientifique. Newtonien et membre de la Royal Society de Londres,
il enseigne les mathématiques, l'astronomie, puis la philosophie à
l'Université de Leyde, dispensant avec éclectisme les doctrines
de Descartes, de Leibniz et de Locke, et propageant les idées de Galilée
et de Newton.
Parmi de nombreux appareils ingénieux qu'il fabrique pour mettre en
évidence des phénomènes généraux, il imagine
un anneau métallique qui porte son nom montrant la dilatation volumétrique
des solides, construit le premier héliostat (1720), perfectionne les
machines pneumatiques et élabore une théorie sur le choc des solides.
1715 : 's Gravesande accompagne à Londres, en qualité de secrétaire
d'ambassade, les députés des Etats Généraux chargés
de complimenter le roi Georges 1er sur son avènement au trône.
Malgré ces bonnes relations, à la publication de ses ouvrages,
les théories de s'Gravesande furent accueillies avec la plus grande méfiance
par les savants français.
James Gregory
Mathématicien et opticien écossais. Né à Drumoak, près d'Aberdeen,
1638; mort à Edimbourg 1675. Il conçut, sans parvenir à le réaliser,
un télescope à miroir secondaire concave dont il fournit la description dans
son Optica promota (1663). professeur à l'université de Saint Andrews,
puis à celle d'Edimbourg, membre de la Royal Society (1668), correspondant de
John Collins, il participa à l'élaboration des méthodes infinitésimales de calcul
des aires et des volumes, de rectification des courbes, etc. Il comprit qu'elles
reposaient sur un procédé nouveau, le passage à la limite, mais sa position
resta isolée au XVIIe siècle.
Biographie en anglais:
http://www-groups.dcs.st-andrews.ac.uk/~history/Mathematicians/Gregory.html
Otto von Guericke
Otto von Guericke, physicien allemand, né à Magdebourg en 1602,
mort à Hambourg en 1686. D'abord juriste, puis mathématicien,
mécanicien et ingénieur, il fut, depuis 1646 et pendant trente
ans, bourgmestre de sa ville natale. Il invente vers 1650 une machine pneumatique
et entreprend une série d'expériences sur les effets du vide;
il constate que le son ne peut s'y propager, que les corps enflammés
s'y éteignent et que les animaux y meurent.
Il met en évidence la pression atmosphérique par la célèbre expérience des hémisphères de Magdebourg, réalisée en 1654 devant la diète de Ratisbonne. Il préconise l'usage d'un baromètre à eau, sensible mais encombrant, et l'utilise à la prévision du temps (1662). En électrostatique, il découvre la répulsion que subit un corps léger, après avoir été attiré jusqu'au contact d'un corps électrisé. Il imagine la première machine électrostatique, faite d'un globe de soufre monté sur pivots, qui l'amène à concevoir la nature électrique des phénomènes orageux. Astronome, il annonce l'un des premiers qu'on peut prédire le retour des comètes.
Hermann von Helmholtz
20 août 1821 (Potsdam); 8 septembre 1894 (Charlottenburg).
Très grand médecin à son corps défendant, il gagne sa vie avec la médecine mais
son coeur appartient à la physique. Il veut expliquer qualitativement et quantitativement
les phénomènes de la vie auxquels ses patients le confrontent. Pour lui, on
doit pouvoir étudier le fonctionnement de l'être vivant, comme le reste de l'univers,
par la mécanique.
1843 : médecin militaire à Potsdam.Il enseigne au Muséum d'anatomie de Berlin.
23 juillet 1847 : mémoire sur la conservation de la force qui pose clairement
le principe de la conservation de l'énergie; un pas décisif vient d'être franchi
en physique.
1862 : «Doctrine des sensation sonores ou les fondements physiologiques d'une
théorie de la musique», véritable traité de «médecine mécaniste».
1871 : il obtient la chaire de l'université de Berlin, est anobli, puis nommé
directeur de l'Institut physico-technique de cette ville.
1874 : «Théorie physiologique de la musique», monument à la gloire de la conception
énergétique de la vie, présente ses recherches quantitatives sur la physiologie
de l'ouïe. A l'aide de dispositifs d'analyse des sons qu'il a lui-même mis au
point, il analyse le rôle de l'oreille interne dans la perception des sons,
il explique comment l'ouïe remplit sa mission qui est de recueillir les vibrations
sonores et de les analyser: sons simultanés, harmoniques, battements.
Dans son optique physiologique, il décrit l'ophtalmoscope qui permet d'examiner
l'intérieur de l'oeil.
Biographies en anglais:
http://www-groups.dcs.st-andrews.ac.uk/~history/Mathematicians/Helmholtz.html
http://historia.et.tudelft.nl/wggesch/geschiedenis/personen/helmholtz/
Héron lAncien ou dAlexandrie
Mathématicien grec (Ier s. apr. J.-C.); inventeur dautomates et dune
machine à réaction utilisant la pression de la vapeur deau.
Auteur de nombreux ouvrages de mécanique, dont les traités sur les machines
de guerre, Les pneumatiques, un traité Des automates et surtout La Dioptre qui
contient la description et les usages de ce premier instrument universel de
mesure, longtemps utilisé comme instrument de nivellement et comme théodolite
pour les observations terrestres et astronomiques.; en optique il composa une
Catoptrique dans laquelle il exposa une théorie de la vision (d'après laquelle
l'oeil émet des rayons visuels), étudia les phénomènes de réflexion de la lumière
sur des miroirs plans, convexes ou concaves et posa en principe que la lumière
suit le chemin le plus court , démontrant ainsi la loi fondamentale de la réflexion;
dans trois livres de Métriques, de tendance utilitaire exceptionnelle dans les
traités mathématiques des Grecs (chaque problème contenant, dans l'énoncé, les
données numériques), il apporta des solutions concrètes à des problèmes d'ordre
pratique.
Voir aussi:
Schéma de la fontaine de Héron:
http://www.ac-grenoble.fr/stendhal/francais/travaux/phys9899/18heron.htm
Extraction des racines carrées, la méthode de Héron:
http://www.multimania.com/ericmer/index.htm
Les automates de Héron dans l'encyclopédie WorldTempus.come:
http://www.worldtempus.ch/wt/1/1419/
Le Roy, famille d'horlogers français. Julien (Tours 1686;
Paris 1759), maître des horlogers de Paris (1713), horloger du Roi (1739),
perfectionna les engrenages, ainsi que l'échappement à cylindre
imaginé par l'horloger anglais Graham. Il inventa les potences, rendant
inutile l'une des deux platines des mouvements de montres, et réduisit
le volume des montres en ne conservant qu'un seul boîtier sur quatre.
On lui doit également diverses améliorations à la marche
des montres par compensation des variations de température, ainsi que
de nombreux perfectionnements aux cadrans solaires et aux horloges publiques
dites "horizontales".
Pierre, son fils aîné (Paris 1717; Vitry 1785), est reçu
maître des horlogers de Paris en 1737. Ses travaux sont à l'origine
de la chronométrie moderne. En 1763, il présente à l'Académie
des sciences une montre qui a près de trois pieds, soit environ un mètre.
En 1764 il en présente une autre deux fois plus petite, puis, en 1766,
une troisième suspendue dans une boîte d'un pied carré sur
huit pouces de hauteur (Aujourd'hui au Musée de Cnam). Cette montre est
essayée sur la frégate l'Aurore en 1766, par Pingré, Messier
et le marquis de Courtanvaux, en 1768 sur la frégate l'Enjouée,
par Cassini, et en 1771, sur la frégate la Flore, par Pingré et
Borda, en même temps que deux montres de Berthoud. Ce dernier dispute
à Leroy, en 1769, la découverte de l'isochronisme du spiral, mais
comme Leroy a publié le premier des documents sur ce point, l'Académie
lui attribue un prix double pour 1773.
Sir John Leslie
Sir John Leslie, physicien et mathématicien écossais.
né à Largo, Fife en 1766; mort à Coates, près de
Largo en 1832. Professeur de mathématiques à l'université
d'Edimbourg (1804), il y succéda en 1819 à Playfair comme professeur
de philosophie naturelle. Leslie est surtout connu pour son thermomètre
différentiel. On lui doit aussi un hygromètre, un photomètre
et un procédé d'obtention de glace artificielle.
William Nicholson
Chimiste et physicien anglais. Londres 1753; Bloomsbury, Londres, 1815. Il ouvrit
une école à Londres en 1775. On lui doit l'invention de l'aréomètre qui porte
son nom. Il modifia en 1800 la pile de Volta et découvrit avec Carlisle le phénomène
d'électrolyse en décomposant l'eau acidulée. Il fut l'auteur des plans des travaux
hydrauliques du Middlesex. Ruiné par ses recherches, il fit de la prison pour
dettes. Nicholson vulgarisa en Angleterre la chimie française en traduisant
Fourcroy et Chaptal (1787 et 1788); il publia une Introduction to natural
philosophy (1781) et Dictionary of chemistry (1795).
Jean-Antoine Nollet
Abbé Nollet 1700 (Pimprez, Ile de France) - 1770 (Paris),
physicien français. Ses livres, et grâce à eux sa renommée, se répandent au
siècle des Lumières dans le monde entier. Savant à la mode, apprécié des chercheurs
et admiré des gens du monde, Nollet est l'homme que l'on souhaite approcher:
avec ses instruments, ses machines, ses thermomètres, ses microscopes, ses lentilles
et ses fourneaux, il démontre des faits; il n'affirme rien sans preuve. Il est
le grand vulgarisateur, au sens noble du terme.
Fils de modestes cultivateurs, Jean-Antoine Nollet va au Collège de Clermont
en Beauvaisis dirigé par des prêtres. Il fait ses humanités et devient abbé,
puis gagne Paris pour apprendre la théologie et la philosophie.
1722 : il obtient le titre de maître ès arts et deux ans plus tard est reçu
bachelier en théologie.
1728 : il devient diacre, un ordre mineur, auquel il se tiendra humblement.
Nollet s'initie alors à l'art du feu et s'amuse à travailler les émaux chez
Jean Raux, émailleur du Roi. Elève de Cisternay du Fay puis de Réaumur qui lui
confie en 1733 la direction de son laboratoire, Nollet montre une étonnante
habileté manuelle, précieuse à l'époque où les savants fabriquent leurs propres
instruments, et des capacités de pédagogue. Il découvre le phénomène d'osmose,
aussi important en physique qu'en biologie, dans la vie cellulaire animale et
végétale. Il fait des travaux d'observation de la décharge électrique dans les
gaz raréfiés.
1743 : Nollet construit une pompe à feu, appareil fonctionnant comme pompe aspirante
et refoulante et utilisant la vapeur d'eau comme moteur.
1747 : il invente le terme électromètre et suggère le premier le moyen de mesurer
une quantité d'électricité.
1749 : l'électrothérapeute Nollet est le premier à recourir à l'électricité
pour le traitement des paralytiques.
A la tête des «physiciens électriseurs» d'Europe du fait de l'importance de
ses travaux, Nollet défend ses théories face à Benjamin Franklin de l'Ecole
de Philadelphie. Les deux savants s'opposeront dix ans, sans jamais se rencontrer,
entraînant dans leur querelle la communauté scientifique. Nollet se vit attribuer
la chaire nouvellement créée de Physique expérimentale au Collège de Navarre,
le titre de Maître de Physique des Enfants de France et la chaire de Physique
des Ecoles d'artillerie et du Génie.
Comte Benjamin Thomson
Rumford. Physicien américain, né le 26 mars1753 à Woburn,
Massachussetts, mort le 21 août 1814 à Auteuil (source Britannica).
il perfectionna le calorimètre de Berthelot, montra l'existence du maximum
de densité de l'eau à 4°C, mais surtout, observant la production
de chaleur lors du forage des canons, et faisant bouillir de l'eau sans combustible
(1798), il pressentit le premier principe de l'énergie, énoncé
plus tard (en 1842) par R. Mayer. Il est aussi l'auteur d'un photomètre,
et du thermoscope qui portent son nom. Il écrivit notamment "Recherches
sur la chaleur" (1804-1813), "recherches sur les bois et charbons"
(1813).
Plus d'informations sur Rumford (en anglais):
http://www.treasure-troves.com/bios/Rumford.html
http://www.rumford.com/Rumford.html
Count Rumford (the knitting
circle)
Johann Theobald Silbermann
Jean Thiébault Silbermann. Physicien français, Pont d'Aspach,
Haut-Rhin, 1806; Paris, 1865. Conservateur des collections du Conservatoire
des arts et métiers (1848), il a avec Favre, réalisé les
premières mesures de thermochimie, à propos des chaleurs de combustion
de corps organiques (1850 à 1855). Tous deux ont mesuré aussi
le dégagement de chaleur produit par le courant électrique, confirmant
ainsi le principe d'équivalence. On doit également à Silbermann
un focomètre, pour la mesure des distances focales des lentilles, un
héliostat (1843), un réfractomètre (nommé "appareil
de Silbermann"), ainsi qu'un pyromètre.