Quelques
termes techniques
utilisés sur ces pages
La copie pantographique des enregistrements sonores à la fin du XIXe siècle.
Dès 1903, on voit sortir de l'usine Pathé à Chatou les premiers cylindres phonographiques moulés en France. Le procédé du pantographe n'en reste pas moins en usage pendant de longues années, notamment pour la copie de cylindres sur disques. Mais de quoi s'agit-il au juste? Le mot pantographe désigne un instrument mécanique qui permet de reproduire une carte ou un plan, à une échelle identique ou différente, en suivant simplement ses contours avec un stylet qui transmet son mouvement à un crayon de papier.
Pour la copie pantographique sonore, l'idée est similaire: Imaginons une tige métallique suspendue en son milieu et mobile à la façon d'un fléau de balance. Aux extrémités de ce fléau, on trouve un burin graveur d'une part, une pointe lectrice d'autre part. Le burin est un betit barreau de verre tronqué et coupant, la pointe lectrice est une bille de verre de 0,8 mm de diamètre environ. Plaçons un cylindre vierge sous le burin graveur, et un cylindre enregistré sous la pointe lectrice. Toute vibration reçue par celle-ci à la lecture du sillon enregistré, sera communiquée, à travers le métal de la tige, jusqu'au burin graveur qui reproduira dans la cire vierge les oscillations lues dans l'original enregistré. Voilà pour la théorie! C'est du moins comme cela que la chose est présentée dans les brevets de Pathé qui restent très laconiques, pour préserver alors les secrets de fabrication.
Mais dans la pratique, il faut un nombre considérable de conditions pour arriver à de bons résultats, et à ce sujet, les brevets restent muets. On imagine notamment que la nature du métal de la tige porteuse a une grande importance, tout comme ses dimensions, influant sur sa résonnance propre, sa flexibilité, etc. C'est ainsi qu'il a certainement fallu de nombreux tâtonnements avant d'obtenir des résultats probants. Gianni Bettini avait déjà déposé un brevet pour un tel système, mais on ne sait rien de l'allure de son appareil. En fait de tige métallique, les seules pièces d'archéologie industrielle restantes consistent plutôt en de minces plaques de métal ajouré. Découpées dans une forme rappelant celle d'une amande, elles auraient été baptisé "poisson" par les ouvriers Pathé. Il existe deux poissons, muni de quelques accessoires, à la BNF, ainsi qu'un autre moins complet dans une collection paticulière, minces pièces à conviction que l'on a bien du mal à replacer dans leur contexte exact de fonctionnement, tant les informations sont rares, et les brevets pauvres en indices. Retour à la page "cylindre phonographique"
Protoxyde d'azote
La découverte du protoxyde d'azote, ou gaz nitreux, dit encore
"gaz hilarant" est due au chimiste anglais Priesley et date de 1776.
En 1799, Humphrey Davy adresse une communication à la "Royal Society
of London" qui précise que le gaz pourrait servir dans les interventions
chirurgicales. Le protoxyde d'azote s'obtient par distillation de nitrate d'ammoniaque
chauffé dans une cornue et se recueille dans un gazomètre à
cloche.
La liquéfaction du protoxyde d'azote fut découverte à Vienne
en 1834. La technique fut perfectionnée en France par Barthélemy
Bianchi. Ce n'est qu'à la fin de cette décennie que le protoxyde
d'azote liquéfié fut introduit aux États-Unis. Il est conservé
sous cette forme dans des bouteilles de dimensions réduites ne dépassant
pas 30 cm de long et 8 cm de diamètre. Il était ainsi prêt
à être utilisé pour l'anesthésie en chirurgie dentaire.
A l'ouverture du robinet, le gaz liquide reprend son état gazeux en fournissant
jusqu'à 450 litres de protoxyde d'azote (source SFHAD). Pour en savoir
plus sur le protoxyde d'azote: http://www.bium.univ-paris5.fr/sfhad/cab/texte08.htm
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Bianchi"