Electrodynamique - galvanisme, électrocinétique

Télégraphe sans fil à cadran, détection par tube à limaille de Branly, vers 1900
Inscription : Ecole Normale primaire d'institutrices de Troyes
Vers 1900

 
 
 
Exemplaire de l'IUFM de Troyes
 


Élève de l'École normale supérieure, Edouard Branly (Amiens, 1844 — Paris, 1940) enseigna la physique à l'Institut catholique de Paris.
En 1873, Branly découvrit que, dans certaines conditions, des oxydes de cuivre ne laissaient passer le courant électrique que dans un seul sens. Il comprit ce que cette découverte pouvait comporter de décisif pour la conception de radioconducteurs. En 1888, avec les modestes ressources de son laboratoire à l'Institut catholique, il put mettre sur pied la première communication par radio, grâce aux propriétés d'un «tube à limaille» qui devenait conducteur au passage d'une onde électrique. Avec ce «radio-conducteur», perfectionné en 1890 et appelé «cohéreur» par Lodge, la radioélectricité était née; le cohéreur à limaille de Branly assura la réception des ondes dans les expériences de Marconi.

Notice sur Edouard Branly


Cohéreur à limaille de Branly. Cet appareil permet de détecter les ondes électromagnétiques dites de "haute fréquence". Pour agir sur des récepteurs de téléphonie ou de télégraphie sans fil, (par exemple un échappement commandant l'aiguille indicatrice d'un cadran alphabétique, voir photo), un détecteur devait permettre de redresser l'onde électromagnétique modulée en amplitude, de façon à ne laisser passer que des alternances de même sens. Le tube à limaille de Branly, aussi nommé cohéreur lorsqu'il était muni d'un marteau commandé par électro-aimant, fut le premier des détecteurs électromagnétiques, qui fut avantageusement et successivement remplacé par les détecteurs électrolytiques, le détecteur à galène, la lampe triode, puis les diodes détectrices à cristal.

Le principe est le suivant: si on intercale un peu de limaille dans un circuit à faible tension, celui-ci reste ouvert. Si, à quelques mètres de ce circuit on actionne une machine électrostatique, ou une bobine de Ruhmkorff, produisant un assez grand nombre de puissantes décharges électriques, la limaille métallique devient alors conductrice et le circuit se ferme. Dès lors, le circuit, qui se ferme à chaque émission de courant, peut commander un relais actionnant un autre circuit plus puissant, sonnerie, ampoule électrique, échappement d'horlogerie. Or, pour une utilisation continue, il faut tapoter sur la limaille de façon à rompre le circuit, qui sinon resterait fermé en permanence.

Dans le cadre d'une démonstration, ceci peut se faire à la main, mais très vite, on a pensé à intercaler dans le circuit une paire d'électroaimants commandant le mouvement d'un petit marteau, à la façon des systèmes de sonnerie. La boule du marteau est tout contre l'organe principal, un petit tube de verre qui contient un peu de limaille d'aluminium ou de maillechort, légèrement tassée par deux électrodes reliées à des bornes sur la planchette. Actionné par les électro-aimants, le marteau frappe sur le tube à limaille, rompant alors le contact, la "cohésion", de la limaille.