seconde année les preparatifs que nous avions concertez, et qui estoient mesme assés avancez, pour faciliter la connoissance de l'Histoire generale et particuliere, et pour en tirer les lumieres propres à un si grand Prince. La principale fin de ce travail estoit d'esclaircir les droits de la Monarchie Françoise, par la déduction de son origine, de ses progrès, de ses divers establissemens, et enfin de l'estat florissant où nous la voyons heureusement élevée par la valeur incomparable et par la sage conduite de V. M.
Mais l'interruption de cet ouvrage n'a rien diminué du zele que j'ay toûjours eu pour le service de V. M. Comme il est né avec moy, il ne dépend ni du temps, ni des occasions. Je n'ay pû m'empescher d'en donner quelques marques de temps en temps au milieu des fonctions de ma Charge, qui demandoit une application d'autant plus forte, que j'avois à respondre au glorieux dessein que V. M. avoit formé de restablir l'estude de la Jurisprudence dans son ancienne splendeur, après avoir connu l'utilité de cette science. Maintenant que mon âge ne me permet plus de songer à d'autres emplois qu'à ceux que je me puis faire dans mon Cabinet, l'avantage qu'il me donne de me trouver contre mon esperance à la teste de trois Compa-

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