gnies * de gens de Lettres que V. M. honore d'une protection speciale, m'est une pressante obligation de faire mes derniers efforts pour ne paroistre pas tout-à-fait inutile au service de V. M.

[* de l'Academie Françoise, du College Royal, de la Faculté de Droit de Paris]

Comme je suis persuadé que le premier des soins de V. M. est d'assurer jusques aux termes les plus eloignez la felicité dont elle nous fait jouïr, et que l'accomplissement de ce grand dessein dépend beaucoup de l'education de ceux que le Ciel a fait naistre pour la perpetuer : j'ay crû, SIRE, que ces ELOGES des personnes choisies de l'Ancien Testament pourroient estre de quelque utilité pour ébaucher la premiere instruction de ces jeunes Princes. Il m'a paru qu'en un âge si tendre ils ne pouvoient mieux entrer dans l'estude de l'Histoire, qui est la vraye science de leurs semblables, que par cette partie, dont l'antiquité et la certitude doit regler les temps de toutes les autres ; et qui avec les figures et les predictions de nos Mysteres, porte en soy les fondemens et les preuves de la vraye Religion. Je dis, SIRE, de cette Religion, dont les interests vous sont incomparablement plus chers que toutes vos glorieuses victoires. J'ose esperer, SIRE, que V. M. aura la bonté d'agréer ce nouveau témoignage de mon zele, en attendant

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