Les thèses de doctorat ès lettres soutenues en France de la fin du XVIIIe siècle à 1940 | Ressources numériques en histoire de l'éducation

Les thèses de doctorat ès lettres soutenues en France de la fin du XVIIIe siècle à 1940

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       Le présent répertoire propose la recension des doctorats ès lettres soutenus devant les facultés françaises de la fin du XVIIIe siècle à 1940. Il devrait répondre aux attentes des chercheurs qui s’intéressent aux personnels de l’enseignement supérieur et, en particulier à leur cursus au sein de l’Université, car bien qu’elle ne soit pas, dans bon nombre de cas, la première publication scientifique, la thèse reste, en effet, le diplôme nécessaire pour la titularisation en faculté[1].

Les doctorats ès lettres ont fait, au cours du XIXe siècle, l'objet de trois répertoires. Le premier est celui de L. A. Mourier[2] qui recense les thèses soutenues entre 1810 et 1880. Le second est celui de J. Condamin[3] qui présente la liste des treize cent trente trois candidats admis au doctorat entre 1810 et 1910. Quant à Albert Guigue[4], il donne la liste des thèses de doctorat présentées devant la faculté des lettres de Paris de 1810 à 1935, augmentée de la liste des doctorats d'université (1849-1935).

Le présent répertoire propose d'étendre la recension jusqu'en 1940 à toutes les facultés françaises ; il devrait aussi répondre aux besoins des chercheurs qui s'intéressent aux personnels de l'enseignement supérieur et, en particulier à leur cursus au sein de l'Université, car bien qu'elle ne soit pas, dans bon nombre de cas, la première publication scientifique, la thèse reste, en effet, le diplôme nécessaire pour la titularisation en faculté[5].

Historique  (vers le sommaire...)

Sous l'Ancien Régime, seules les facultés de théologie, de droit et de médecine recevaient des docteurs. En ce qui concerne les lettres, la maîtrise ès arts était considérée comme équivalente au doctorat et les maîtres ès arts étaient appelés docteurs de la faculté des arts.

C'est le décret du 17 mars 1808, portant réorganisation de l'Université, qui institue dans les facultés le grade de docteur et qui spécifie, dans l'article 21, que

« Le doctorat dans les facultés des lettres ne pourra être obtenu qu'en présentant son titre de licencié et en soutenant deux thèses, l'une sur la rhétorique et la logique, l'autre sur la littérature ancienne ; la première devra être écrite et soutenue en latin ».

Bien qu'un certain nombre de professeurs de facultés aient été maîtres ès arts, d'autres n'étaient titulaires d'aucun diplôme les autorisant à enseigner. La difficulté est contournée et le décret du 17 septembre 1808 portant règlement de l'Université, institue dans l'article 11 que

« Tous les individus qui ont exercé pendant dix ans des fonctions de l'Instruction publique, pourront recevoir du Grand-Maître le diplôme du grade correspondant aux fonctions qu'ils remplissent.

Toutes les nominations du Grand-Maître qui ne seront pas faites parmi les individus ci-dessus désignés, seront soumises à notre approbation ; et lorsqu'elle aura été accordée, il sera délivré aux fonctionnaires un diplôme du grade correspondant aux fonctions auxquelles ils auront été promus. »

Ainsi en est-il de Pierre Blondeau[6] qui exerce successivement, depuis 1795, les fonctions de régent de 5e et 3e classes de latinité au collège royal de Montluçon, de professeur de grammaire générale à l'école centrale de Bourges (an III-anVI), de professeur de 2e et 1ère classes de latinité au lycée de Bourges (an XII-1807), puis de professeur de belles-lettres au lycée de ladite ville (1807-1810). Son diplôme de docteur ès lettres lui est délivré par Fontanes, Grand-maître de l'Université, le 1er septembre 1809 :

« vu l'article 11 du décret du 17 septembre 1808 qui nous autorise à accorder aux individus qui exercent depuis dix ans des fonctions dans l'Instruction publique, le diplôme du grade correspondant aux fonctions qu'ils exercent maintenant ; vu les preuves exhibées par M. Blondeau, Pierre, né à Bourges, département du Cher, le 23 novembre 1765, des fonctions qu'il exerce actuellement en qualité de professeur de belles-lettres au lycée de Bourges, vu l'article 31 du décret impérial du 17 mars 1808, portant qu'aux fonctions de professeur de belles-lettres répond le grade de docteur ès lettres. Sur le rapport favorable qui nous a été fait par M. le recteur de l'académie de Bourges, de la capacité du requérant, de sa bonne conduite et de ses services durant 10 années, donnons par ces prescrits, au sieur Blondeau, le grade de docteur ès lettres pour en jouir avec les droits et prérogatives qui y sont attachés par les lois et décrets impériaux. »

Nommé professeur de philosophie et doyen de la faculté de Bourges le 17 février 1810, il exerce ces fonctions jusqu'au 15 septembre 1818, date de la suppression de la faculté.

Environ quatre cents diplômes par collation ont ainsi été délivrés, entre 1809 et 1830[7].

L'arrêté du 17 juillet 1840, portant règlement relatif aux examens du doctorat ès lettres, indique que le candidat pourra « soutenir deux thèses, l'une en latin, l'autre en français, sur deux matières distinctes, choisies par le candidat, d'après la nature de ses études, et parmi les objets de l'enseignement de la faculté. » Mais c'est la circulaire du 18 juillet 1840 relative aux règlements de la licence et du doctorat ès lettres qui inclut de nouvelles dispositions :

« Il a paru convenable de maintenir l'obligation d'écrire en latin une des deux thèses exigées, et de continuer ainsi jusque dans le grade le plus élevé une épreuve latine, comme un témoignage de la solidité des études classiques du candidat. Mais j'ai cru devoir ne pas recueillir dans le règlement nouveau l'article 21 du décret du 17 mars 1808, qui prescrivait de soutenir la thèse latine en latin, article tombé partout en désuétude et qui n'a jamais été appliqué dans la faculté des lettres de Paris. Une telle disposition est plutôt nuisible que favorable aux lettres latines. L'argumentation en latin a été supprimée récemment, avec l'assentiment général, dans les examens et les concours des facultés de droit : elle ne peut pas être exigée ailleurs ; elle est partout fastidieuse pour les juges autant que pour le candidat, sans intérêt pour le public et sans profit pour la science.

L'article déjà cité du décret de 1808 voulait que l'une des deux thèses portât sur la rhétorique et la logique, l'autre sur la littérature ancienne. L'article 35 du statut du 16 février 1810 avait déjà amélioré cette disposition, en substituant la philosophie à la rhétorique et à la logique, et la littérature ancienne et moderne à la seule littérature de l'antiquité. Un inconvénient subsistait encore ; un candidat, voué à un genre d'études spéciales, était condamné à produire des thèses sur des matières souvent étrangères à ses travaux. Par exemple, le jeune philologue était obligé de faire une de ses deux thèses sur la philosophie, le philosophe sur la littérature, et le futur candidat à l'agrégation d'histoire, sur la philosophie et la littérature ancienne et moderne. [...] J'estime donc que l'épreuve du doctorat sera fortifiée, et qu'elle attirera des candidats déjà avancés en âge et en possession d'une certaine réputation, lorsque cette épreuve pourra porter sur deux sujets distincts, il est vrai, mais tous deux analogues aux études et à la carrière du candidat. J'espère aussi, que de cette manière, les thèses deviendront de plus en plus des dissertations sérieuses et approfondies, honorables à l'Université, utiles à la science. »

En 1877, Paul Dubois dans une notice nécrologique publiée dans le Mémorial de l'Association des anciens élèves de l'École normale [Versailles : p. 89, 1877], décrit ce que sont les thèses entre 1810 et 1830 :

« C'étaient, conformément à la tradition et aux règlements qui l'avaient rétablie, de simples propositions sommairement développées en quelques pages latines et françaises, et destinées à servir de texte à la discussion. Les candidats, si même ils avaient le choix, ne prenaient que les questions les plus populaires et les mieux établies dans les classes. En philosophie, par exemple : l'existence et les attributs de Dieu, l'immatérialité et l'immortalité de l'âme, la liberté, les devoirs de l'homme envers Dieu, envers ses semblables, envers lui-même ; et sous l'influence de M. Laromiguière, quelques points de vue nouveaux sur la nature des idées et les facultés de l'âme. En littérature, comme la division par genres dominait encore la critique, l'épopée, la poésie lyrique, la poésie pastorale, l'apologue, etc., étaient définis et leurs règles déduites dans une sorte de formulaire, que relèvent çà et là quelques aspirations libres, et quelques indices de jugements personnels ».

Il faudra donc attendre le décret du 28 juillet 1903 pour que l'organisation du doctorat change vraiment. S'il faut toujours justifier du grade de licencié et soutenir deux thèses, il est indiqué que « la première thèse sera rédigée en français. La deuxième thèse, qui pourra être un mémoire ou un travail critique, sera rédigée soit en français, soit dans une des langues anciennes ou modernes enseignées à la faculté. Le sujet et le plan de l'une et l'autre thèse devront être soumis à l'approbation de la faculté. »

En conséquence, les dispositions du règlement du 17 juillet 1840 contraires à celles du présent décret, sont abrogées.

L'obligation de présenter une thèse écrite en latin est définitivement supprimée par la circulaire du 14 novembre 1903 « Puisqu'on n'exige plus de tous les candidats aux licences de l'ordre des lettres une composition latine, on ne pouvait continuer à exiger de ceux d'entre eux qui se présentent ensuite au doctorat un mémoire en latin. On a remarqué, d'ailleurs, avec raison, que le sujet même de certaines thèses, la nécessité de se servir de termes techniques, se conciliaient mal avec l'emploi d'une langue ancienne faite pour d'autres idées et pour un autre état de civilisation. Il est à souhaiter, toutefois, que la langue latine continue à être choisie pour les sujets qui se rapportent à l'antiquité. »

Si le nombre des thèses écrites en latin reste élevé jusqu'en 1903, il diminue ensuite fortement comme l'indique le tableau suivant :

Année

Thèse latine

Total des thèses

1903

23

28

1904

11

32

1905

8

42

1906

2

23

1907

4

36

1908

1

33

1909

1

34

1910

1

42

1911

1

36

La thèse latine disparaît complètement en 1912.

I. Éléments d'analyse du répertoire  (vers le sommaire...)

A. Les docteurs

2429 personnes sont recensées comme ayant été admises au doctorat ès lettres durant la période étudiée, mais la possibilité d'incrémenter ce répertoire reste ouverte aux chercheurs dès lors que des données nouvelles seront proposées.

Afin de mieux cerner cette population, il a été choisi de mentionner les études effectuées et plus particulièrement les scolarités dans les grandes écoles, essentiellement l'ENS et l'École des Chartes, mais aussi les diplômes délivrés par l'EPHE, les doctorats en droit ou en médecine, ou bien encore l'appartenance aux Écoles françaises de Rome et d'Athènes ou à la fondation Thiers[8]. L'agrégation a été systématiquement indiquée, avec le rang et l'année d'obtention. D'autre part, et quand les renseignements étaient disponibles, il est fait mention de la fonction occupée, soit dans l'enseignement soit ailleurs, au moment du doctorat ou peu de temps après la soutenance. 43% d'entre eux ont occupé un poste d'enseignant soit dans une faculté, soit à l'ENS ou encore au Collège de France.

La scolarité s'effectue, pour la majorité d'entre eux, en faculté puisque le diplôme de licencié était obligatoire pour se présenter au doctorat. 29% sont issus de l'ENS (N = 706) et 2% viennent de l'École des Chartes (N = 54). 99 d'entre eux font des études de droit, 15 des études de médecine et 36 sont diplômés de l'EPHE, sans que ces études soient exclusives l'une de l'autre, puisque l'on peut être, par exemple, ancien élève de l'EPHE et docteur en droit.

B. Les thèses  (vers le sommaire...)

Parmi les 2429 personnes concernées, six ont soutenue des thèses avant 1809 et quatorze après 1940. Elles ont été mentionnées car elles sont le fait de professeurs de faculté ayant occupé des postes dans l'Université, pour les uns avant 1809, pour les autres après 1940, et qui sont recensés dans la base de données les concernant[9].

La répartition des 2409 doctorats sur la période concernée (1809-1940) s'établit comme suit :

Dates

Nombre de doctorats

%

Entre 1809 et 1850

294 dont 22 par collation ou décret

12%

Entre 1851 et 1899

762

31,6%

Entre 1900 et 1940

1333

55%

Le doctorat étant toujours en deux parties, le nombre des thèses françaises ou principales et des thèses latines ou complémentaires devrait être égal, ce qui n'est pas tout à fait le cas. En effet, quelques difficultés ont été rencontrées dans ce recensement et un certain nombre de thèses n'ont pas été retrouvées. Les causes sont de nature diverse et différentes selon qu'il s'agit de la thèse française/principale ou de la thèse latine/complémentaire.

La thèse française ou principale.

22 thèses ont été obtenues par collation ou délivrées par décret.

7 individus n'ont pas de thèse française, soit pour avoir échoué à l'épreuve, ainsi en est-il de Victor Cousin en 1814, de De La Haye et de Jarry de Mancy en 1811 qui n'ont validé que leur thèse latine[11], soit pour avoir validé un doctorat sous l'Ancien Régime qui ne comportait pas de thèse française.

7 thèses n'ont pas été retrouvées, alors que nous savons que les individus concernés étaient bien docteurs ès lettres, à l'enseigne de Jacob Wilhelm Rinn que Jean-François Condette[10] mentionne comme ayant validé son doctorat le 29 mars 1839.

La thèse latine ou complémentaire.

22 thèses ont été obtenues par collation ou délivrées par décret.

72 n'ont pas été retrouvées, bien que l'on hésite parfois pour décider s'il s'agit bien d'une thèse complémentaire ou d'une thèse d'université, comme on peut le supposer par exemple pour Marguerite Lichtenberger qui soutient devant l'université de Lyon, en 1934, une thèse intitulée Écrivains français en Égypte contemporaine (de 1870 à nos jours). - Paris : Les Presses universitaires de France, 1934, 192 p. C'est la seule publication recensée par la Bibliothèque nationale pour cette année-là.

C. Les facultés de soutenance  (vers le sommaire...)

La première faculté ayant délivré un doctorat après la réorganisation de l'Université est celle de Besançon qui reçoit, en 1810, Pierre Fontanier, professeur au lycée de la ville, après qu'il a soutenu « devant la faculté entière et sous la présidence du recteur », ses deux thèses intitulées : La comédie, son origine, sa nature, ses différentes espèces, son influence sur les mœurs. - Besançon : impr. de Cl. F. Mourgeon, 1810, 12 p. et De Anima humana. - Vesuntione : typ. Cl. F. Mourgeon, 1810, 5 p.

Le tableau suivant donne, par période, la répartition des thèses selon les facultés

Facultés

1809 - 1850

1851 - 1899

1900 - 1940

Total

Aix

2

10

14

26

Alger

11

11

Besançon

4

4

5

13

Bordeaux

2

10

19

31

Caen

20

5

15

40

Clermont-Ferrand

5

22

27

Dijon

11

11

7

29

Douai

3

3

Fribourg[12] (Suisse)

1

1

Grenoble

1

4

37

42

Lille

22

22

Lyon

4

22

33

59

Montpellier

4

9

17

30

Nancy

1 (AR)

13

13

27

Paris

199 + 3 (AR)

636

1034 + 11 après 1940

1883

Poitiers

5

1

19

25

Rennes

1

13

15

29

Strasbourg

24 + 1 (AR)

9

17 + 2 après 1940

53

Toulouse

12

5

32

49

Inconnue

7 + 18 sans date

2

2

29

Total

319

762

1348

2429

AR = Ancien Régime

Sur toute la période, seulement 22,7% des thèses sont soutenues dans les facultés de province. Il est à remarquer qu'aucun doctorat n'a été délivré par les facultés créées en 1808 et fermées en 1816 (Ajaccio, Amiens, Angers, Bourges, Cahors, Limoges, Metz, Nîmes, Orléans, Pau et Rouen).

D. Le doctorat d'université  (vers le sommaire...)

Parce qu'il semblait important de marquer l'influence de l'Université française à l'étranger, une liste des 672 thèses d'université soutenues en France, entre 1899 et 1940, a été constituée.

C'est Gabriel Jonas Ferdinand Lippmann (1845-1921), docteur ès sciences physiques et professeur de physique à la faculté des sciences de Paris, qui suggéra, en 1897, que soit créé un doctorat d'université. Ce titre ne conférait par le droit de devenir professeur. Ouvert à tous, il fallait, pour se présenter, être en possession de deux certificats d'études supérieures pour les Français et d'un diplôme équivalent pour les étrangers. La licence n'était donc pas exigée. Préparé essentiellement par des étrangers, le candidat devait rédiger une thèse et répondre à des interrogations sur des questions qu'il avait préparées. Le doctorat d'université est définitivement supprimé en 1984.

Si l'on s'en tient au titre des doctorats, 40% des sujets portent sur la France, 43% sont des travaux sur le pays d'origine des postulants et un peu plus de 16% portent sur des études comparées entre la France et l'Étranger.


II. L'index des noms cités  (vers le sommaire...)

Ce répertoire est assorti d'une liste de plus de 1700 noms que l'on peut trouver dans les titres des ouvrages. La seule difficulté pour retrouver ceux qui sont mentionnés dans les thèses latines, réside dans le fait que ces noms ont été traduits[13] et ne sont donc plus sous leur forme originelle, mais il n'était pas possible de les décliner sous tous les genres. On pourra donc les retrouver par le numéro d'ordre attribué à chaque notice qui figure devant chacun des noms cités et qu'il suffira de reporter pour avoir accès à cette notice.

III. sources consultées  (vers le sommaire...)

- Les Bulletins administratifs de l'Instruction publique, qui publient les annonces de soutenance de thèses, en donnent les titres et les mentions obtenues.

- Mourier (Ath.), Deltour (F.). - Notice sur le doctorat ès lettres suivie du catalogue et de l'analyse des thèses françaises et latines admises par les facultés des lettres depuis 1810. - Paris : Delalain frères, 1880, 4e édition, XII-442 p.

- Fichiers manuscrits concernant l'enseignement supérieur établis par Victor Karady et conservés aux Archives nationales.

- Catalogue en ligne de la Bibliothèque nationale de France.

- Le site web du Système universitaire de documentation. www.sudoc.abes.fr

- Le site web : www.textesrares.com/philo19/theses_1810-1830.html

Direction scientifique : Françoise Huguet.


[1] Karady (Victor). - Recherches sur la morphologie du corps universitaire littéraire sous la Troisième République. - Le Mouvement social, juillet à septembre 1976, n° 96, pp. 47-79.

Karady (Victor). - Les professeurs de la République ; le marché scolaire, les réformes universitaires et les transformations de la fonction professorale à la fin du XIXe siècle. - Actes de la recherche en sciences sociales, n° 47-48, juin 1983, pp. 90-112.

[2] Mourier (Louis Athénaïs), Deltour (Nicolas Félix). - Notice sur le doctorat ès lettres suivie du catalogue et de l'analyse des thèses françaises et latines admises par les facultés des lettres depuis 1810. - Paris : Delalain frères, 1880, 4e édition, XII-442 p.

[3] Condamin (James). - Le centenaire du doctorat ès lettres (1810-1910), étude d'histoire universitaire, suivi de la liste onomastique des treize cent trente trois candidats déclarés dignes du titre de docteur, du 14 août 1810 au 31 décembre 1909. - Lyon : E. Vitte, 1910, 63 p.

[4] Guigue (Albert). - La faculté des lettres de l'université de Paris depuis sa fondation, 17 mars 1808. - Paris : Alcan, 1935, 371 p.

[5] Karady (Victor). - Recherches sur la morphologie du corps universitaire littéraire sous la Troisième République. - Le Mouvement social, juillet à septembre 1976, n° 96, pp. 47-79.

Karady (Victor). - Les professeurs de la République ; le marché scolaire, les réformes universitaires et les transformations de la fonction professorale à la fin du XIXe siècle. - Actes de la recherche en sciences sociales, n° 47-48, juin 1983, pp. 90-112.

[6] Dossier personnel aux Archives nationales : F17 20191

[7] Mourier (Louis Athénaïs), Deltour (Nicolas Félix). - Op. cit.

[8] Condette (Jean-François). - Les lettrés de la République. Les enseignants de la faculté des lettres de Douai puis Lille sous la Troisième République (1870-1940). Dictionnaire biographique. - Lille : Université de Lille 3, 2006, 238 p. « Avec le développement du nombre des docteurs et des agrégés, la lutte pour les postes s'intensifie et il est alors fondamental, si l'on veut éviter un séjour prolongé dans l'enseignement secondaire, d'accumuler les signes de possession d'un « capital intellectuel » supérieur aux concurrents. » (p. 60)

[9] Cette base de données, en cours d'élaboration, est le fait de plusieurs chercheurs du Service d'histoire de l'éducation (Françoise Huguet, Boris Noguès et Emmanuelle Picard), elle concerne l'ensemble des personnels enseignants des facultés françaises des lettres et des sciences ayant exercé entre 1808 et 1940.

[10] Mourier (Louis Athénaïs), Deltour (Nicolas Félix). - Op. cit. P. VIII

[11] Condette (Jean-François). - Les recteurs d'académie en France de 1808 à 1940. Tome II. Dictionnaire biographique. - Paris : SHE / INRP, 2006, 411 p., pp. 328-329.

[12] Louis Joseph Delaporte, professeur suppléant de Clermont-Ganneau dans la chaire d'épigraphie et antiquités sémitiques du Collège de France, soutient, en 1903, à Fribourg (Suisse), une thèse intitulée Essai philosophique sur les géométries non-euclidiennes.

[13] Les traductions ont été faites par Pascale Hummel, chercheur au Service d'histoire de l'éducation.



Pour citer cette ressource : Françoise Huguet, «Les thèses de doctorat ès lettres soutenues en France de la fin du XVIIIe siècle à 1940», novembre 2009 [en ligne] http://rhe.ish-lyon.cnrs.fr/?q=theses (consulté le 27 Juillet 2024)
Auteur : Françoise Huguet
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